Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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DE QUELQUES ESPÈCES MINÉRALES.
Saint-Gothard et des filons d'étain d'Ehrenfriedersdorf (1), tandis que la proportion de chlore y est à peine notable; l'apatite du SaintGothard ne renferme en effet que 0,002 d'acide hydrochlorique. Le fluor dominait donc lors de la formation des minéraux des filons stannifères et titanifères, mais le chlore n'était pas complé-
la brookite, le fer oligiste, le quartz, qui sont
tement absent. Présence decomD'ailleurs la présence de silicates hydratés hinaisons hydra- cristallisés, comme la chlorite et diverses espèces tées.
de zéolite, sert à constater que l'eau est aussi intervenue dans le remplissage des filons titanifères.
En résumé, nous arrivons par des preuves de nature différente, tant d'après l'étude des giseriques sur l'origine des filons ments que par l'expérience directe, à conclure titan i feres. que le rutile, l'anatase, la brookite, le fer oligiste et, au moins en partie , le quartz que renferment les petits filons du Saint-Gothard et de Résumé des considérations théo-
l'Oisans ont été formés par la déèomposition des fluorures de titane, de silicium, de fer, auxquels
se trouvaient associés des fluorures de bore et de phosphore, et probablement aussi des chlorures des mêmes corps. De ces divers composés, qui sont volatils et indécomposables par la chaleur seule, mais qui sous la pression atmosphérique ordinaire sont instantanément décomposés par la vapeur d'eau, il est résulté des substances
fixes qui tapissent aujourd'hui les filons titanifères.
Ce mode de formation n'est pas applicable à néraux qui actous les minéraux autres que le rutile, l'anatase, compagnent les De quelques mioxydes de titane, le fer oligiste dans ces filons.
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SUR LA PRODUCTION ARTIFICIELLE
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(1) Rammelsberg. IIandwrterbuch des chemischen Theils der Miheralogie, t. I, p. 35.
renfermés dans les filons titanifères. Quoique l'origine de ces autres minéraux ne puisse pas être encore démontrée d'une manière certaine, il est probable que leur formation se rapporte aux deux considérations qui suivent.
Nous voyons chaque jour des vapeurs volcaniques modifier les roches qu'elles traversent; de la décomposition mutuelle de ces roches et des vapeurs résultent de nouveaux minéraux, tels que le gypse, l'alunite, etc. De même, dans mon mémoire sur les amas stannifères (i), j'ai fait voir que le mica, le lépidolite, la topaze, l'axinite, la tourmaline et peut-être une partie du quartz, qui se trouvent clans ces amas, n'ont pas été apportés tout formés des profondeurs, niais que ces minéraux paraissent être des épigénies formées par la décomposition des roches encaissantes sous l'influence des vapeurs de fluorure de bore et des autres fluorures. Cette observation est aussi applicable aux filons titanifères, particulièrement pour faxinite et la tourmaline. Il faut en outre observer que des substances qui sont fixes dans les circonstances ordinaires, peuvent
être transportées par des courants de gaz et de vapeur à un état. moléculaire voisin de celui de dissolution. On .a des preuves de ce fait dans les ateliers métallurgiques ; le zinc sulfuré réputé infusible forme, à la partie supérieure des four-
neaux à manche où la température n'est pas
extrêmement élevée , des agglomérations de cristaux parfaitement nets. Aucune expérience ne sert mieux à faire comprendre la formation (1) Mémoire cité, p. 108.