Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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MINES ET USINES A PLOMB
(21,85 le kil.); une livre suffit pour tirer 6 à 7 coups. Les outils sont un pic, un coin, une massette ou
deux, et des barrenas (tiges en fer pour forer les trous de mine) de om,45 à om,55 de long.
Chaque jour, il faut ordinairement réaffuter 4 barrenas. L'acier coûte de 1'75 à 2',25 le kil., et Io piqueurs en usent 0k,23 par jour en moyenne. L'abattage se fait ordinairement à la poudre. On use assez généralement de mèches de sûreté, dont il y a un dépôt à Carthagène. Ces mèches se vendent 6 cuartos la vare courante (environ 01,23 le mètre courant). Chaque picador a une lampe en fer blanc, de la
Prix d'abattage du mètre cube.
forme dessinée par M. Pernolet, et il consomme de 1/2 livre à 3/4 livre d'huile par jour. L'huile coûte de 3o à 4o réaux l'arrobe (1 f,5o à 2 fr. le kil.). C'est un article qu'on leur fournit sans y regarder de bien près. On estime que, dans une galerie de i vare de large sur 2 de haut (on1,85 sur im,7o), un picador ne peut pas mettre moins de 3 jours à exécuter vare d'avancement. Il y emploie ordinairement 5 à 6 jours, quelquefois 8 et 9 quand la roche est dure. Ces chiffres, réunis aux données précédentes, peuvent donner une idée de la résistance du terrain. Le mètre cube reviendrait donc à l'abattage environ comme suit fr.
Main-d'oeuvre, 4i,3 à 2 fr. Éclairage, au moins. . Poudre Outils, acier et réparations. .
Total
.
.
8,60 3,00 7,50 3,60 22,70
ET ARGENT DE L'ANDALOUSIE.
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La dépense sur la poudre est moindre en réalité, car on achète une grande quantité de poudre de contrebande, qui se vend environ 25 p. o/o audessous du cours de la régie. A ce compte, le mètre cube ressortirait à environ 2of,80.
Dans une petite mine de la même Sierra, où l'on préparait l'abattage d'un filon de on',5o envi-
ron de puissance, et incliné de près de rjo° sur l'horizon, par des galeries en direction percées de 20 en no vares, avec les dimensions de 2 vares de hauteur sur s à i 1/4 de largeur, et des tranchées de même profil, suivant la pente du filon, on m'a donné comme prix convenu avec l'entrepreneur des travaux : Pr une galerie à 85m. du jour 130 r.v. la vare courante (-il f. le m. courant). 165 à 100 (49f.,60 lem. cour.). à 117 200 (co f. le m. courant).
A 5o fr. le mètre courant, le mètre cube reviendrait à environ 35 fr. Les descenderies entre 2 galeries seraient payées au prix de la galerie supérieure de laquelle elles
partent. A ce prix, l'entrepreneur doit fournir tout aux ouvriers et rendre le minerai à la surface. On ne lui donne que les cordes et le treuil. Ailleurs encore, un puits d'aérage, légèrement elliptique (im,46 sur im,88), qui doit être descendu à 85 mètres de profondeur, coûte 120 réaux la vare courante (38 fr. le mètre courant), ce qui met le mètre cube à environ 19 fr. Après les picadores viennent les hommes appelés de gcwia, qui sont chargés des transports souterrains. Ces transports se font à dos, dans des paniers en sparterie. Dans les mines actives on distingue jusqu'à trois classes de gavia,
Hommes dits de gavia.