Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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'MINES ET USINES A PLOMB
struction et celle des fourneaux à manche que dans la forme de la cuve et les dimensions de la Travail.
cheminée. Nous allons voir que les charges se font aussi d'une manière semblable. Les minerais traités à Carthagène dans ce four-
neau sont des carbonates de plomb, des galènes mélangées de carbonates, et des scories anciennes et quelques matières cuprifères. Les carbonates de plomb sont, en réalité, un mélange intime d'oxyde de fer, carbonate et oxyde de plomb, oxyde d'antimoine, argile, carbonate de chaux et silice, unis dans des proportions très-variables et par conséquent très-diversement fusibles. Dans les fourneaux c'z fort tirage, la cheminée peut faire atteindre la température la plus élevée.
Il faut, plus que dans aucun fourneau à manche, prendre soin de graduer la chaleur ; car il est trèsfacile d'avoir des changements brusques, qui font volatiliser quelquefois une quantité notable de plomb, et un excès de température favorisant les propriétés corrosives du plomb, on pourrait détruire un fourneau en 24 heures. Les minerais sulfureux qu'on mêle avec les carbonates, ont le plus souvent pour objet de modérer la fusion pour le temps nécessaire à leur décomposition ; on les emploie pour cela sans gril-
lage préalable. Dans d'autres cas, on s'en sert pour enrichir le plomb, car le minerai carbonaté tient à peine i once d'argent au quintal de plomb 62 gr. aux 100 kil.). Avant de commencer la fusion, il faut échauffer
le fourneau : on emploie pour cela du bois du pays, des souches de palmier ou du palmier sec, du bois en bûches d'Iviça et du coke, en procédant graduellement, pour éviter que, par un feu subit,
ET ARGENT DE L'ANDALOUSIE.
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la sole ne se soulève ou les parois ne se fissurent. Une fois la sole sèche, ce qui arrive après quatre à six heures de feu, on commence à charger du coke seul et on place dans le creuset 3 à 4 saumons de plomb pour préparer un bain aux premières scories qui tomberont, afin qu'elles ne se refroidissent pas
en arrivant aux parois et n'y forment pas une
croûte ou n'obstruent pas le conduit de la coulée. On continue à marcher avec du coke seul pendant six heures, et la température étant suffisante, on charge 3 ou 4 capazos (petits paniers) de scories avec un peu de grenailles : puis on va en augmentant successivement le minerai et diminuant le charbon jusqu'à ce que l'on ait atteint la charge normale. Au bout d'un petit nombre d'heures, la scorie
commence à couler sur le plan incliné et on
charge à mesure de la descente du fourneau. Les tuyères prennent la teinte rouge-blanc et deviennent pour ainsi dire le miroir de ce qui se passe dans l'intérieur. Quand la fusion se fait bien également, toutes ont la même teinte et une sorte de transparence qui permet de voir la descente de la mine et la formation de la scorie. Quand il n'en est pas ainsi, la masse en fusion se refroidit, la tuyère s'obstrue, et le passage de l'air ne se fait pas bien. Cela arrive quand un morceau de mi-
nerai tombe avant d'être décomposé, par suite
d'une fusion trop rapide, et que la scorie, refroidie à son contact, s'agglomère autour de lui. Un ouvrier surveille constamment la tuyère il est chargé d'extraire tout negro ou euesco (morceau noir ou noyau refroidi) qui se forme dans leur voisinage.
L'ouverture de chargement est toujours fer-
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1849.
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