Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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SUR LA BRONGNIARDITE
entouré d'une auréole jaune indiquant la présence de l'oxyde de plomb. Chauffé clans le tube fermé, il décrépite, fond
et dégage un faible sublimé rouge-orangé surmonté d'un sublimé blanc. Chauffé dans le tube ouvert, il décrépite, entre en fusion, dégage une forte odeur sulfureuse et un sublimé blanc d'oxyde antimonique qui se dépose sur les parois du tube. L'acide nitrique concentré l'attaque rapidement avec dégagement de vapeurs nitreuses; l'argent se
dissout, et il reste un dépôt formé de soufre,
d'oxyde d'antimoine et de sulfate de plomb. L'acide nitrique étendu de quatre fois son volume d'eau l'attaque avec lenteur en dégageant de l'hydrogène sulfuré : l'argent et le plomb se dissolvent partiellement : il reste un dépôt gris, en petites aiguilles formées de sulfure et d'oxyde d'antimoine retenant une notable proportion de plomb et d'argent. L'acide chlorhydrique concentré et mis en grand excès l'attaque à la température de l'ébullition et le dissout complétement, en dégageant de l'hydrogène sulfuré. Par le refroidissement, la dissolution se trouble et laisse déposer du chlorure argentique mêlé de chlorure plombique.
Une lessive bouillante de potasse caustique attaque ce minéral finement pulvérisé (s). Il se dissout ainsi une grande quantité de sulfure d'an(1) J'ai reconnu que les sulfoantimoniures et méme les
sulfo-arséniures se laissent ainsi attaquer par la disso-
lution de potasse. L'argent rouge, notamment, perd rapidement sa couleur et se transforme en un sulfure noir.
NOUVELLE ESPÈCE MINÉRALE.
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timoine : il reste une poudre noire, pesante, formée de sulfure d'argent et de plomb renfermant encore de l'antimoine. Si l'on ajoute du soufre à
la dissolution de potasse, on peut, à l'aide de plusieurs décantations successives, enlever la ma-
jeure partie de l'antimoine ; toutefois je n'ai pu obtenir ainsi les sulfures de plomb et d'argent entièrement séparés du sulfure d'antimoine. L'analyse du minéral a été faite en l'attaquant
par un courant de chlore sec, suivant le pro-
cédé décrit par M. H. Rose dans son Traité d'analyse chimique. Les chlorures olatils de soufre et d'antimoine ont été séparés, à l'aide d'une faible chaleur, des chlorures fixes d'argent et de plomb. Le soufre transformé en acide sulfurique
a été dosé à l'état de sulfate barytique. L'anti-
moine a été précipité à l'état de sulfure par l'hydrogène sulfuré. On a analysé ce sulfure pour doser le soufre directement et l'antimoine par différence.
Les chlorures fixes traités par l'eau bouillante ont laissé dissoudre du chlorure plombique : le chlorure argentique est resté insoluble; son poids a servi à déterminer la proportion d'argent. Le chlorure plombique a été transformé en sulfate, et le poids de ce sulfate a servi à évaluer la proportion du plomb. La liqueur séparée du sulfate plombique renfermait une faible proportion de cuivre, de fer et de zinc, qu'on a dosée par les procédés ordinaires. Trois analyses ont donné :