Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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PORPHYRE QUARTZIFÈRE. 236 qui précède, que la péi te du porphyre quartzifère n'est pas de l'orthose, que sa teneur en silice n'est jamais inférieure à 64 p. o/o , qu'elle varie probablement dans le sens de la richesse en quartz de la roche, et qu'elle peut atteindre ou même dépasser 75 p. o/o. Quant au porphyre, sa teneur en silice est tou-
jours supérieure à celle de la pâte; lorsqu'il est bien caractérisé, c'est-à-dire lorsqu'il n des cristaux ou des grains de quartz, elle est égale et
Alumine.
même souvent supérieure à celle du granite riche en silice ; généralement elle varie de 70 à 8o p. o/o. La teneur en alumine de la pet' te est moindre que celle de forthose , et cela a lieu aussi à plus forte raison pour le porphyre : il en est de même,
du reste, pour les autres hases, toutes, excepté
toutefois l'oxyde de fer, sont en proportion moindre dans le pOrphyre que dans forthose ; quant à Oxyde de fer. la teneur en oxyde de ler, elle est le plus souvent de 2 à 3 p. o/o, et dans les analyses faites jusqu'à présent on n'en a pas trouvé plus de 6 p. oio. La pâte et le porphyre ont de même que le chatii,rnagnésie, granite, une teneur en chaux qui est seulement de quelques millièmes, et une teneur également trèsfaible en magnésie. Potasse, soude.
La pâte du porphyre contient des alcalis,
ainsi qu'on pouvait le prévoir d'après la propriété qu'elle a de se kaoliniser et de fondre au chalumeau, quoiqu'elle ne :oit pas riche en fer. D'après les analyses de MM. Schweizer et Kersten , il y a plus de potasse que de soude; tandis que d'après M. Wolff l'inverse pourrait quelquefois avoir lieu. Je pense cependant que ce dernier résultat n'est qu'accidentel, car en faisant l'analyse de diverses
roches granitoïdes j'ai toujours trouvé
qu'elles
PORPHYRE QUARTZIFÈRE.
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contenaient plus de potasse que de soude. En comparant les analyses du porphyre quartzifère avec celles des granites des Vosges, j'ai constaté d'ailleurs qu'à richesse égale en silice la teneur en alcali du porphyre est moindre que celle du granite. Indépendamment de toute considération sur le mode de gisement et de formation , on peut expliquer, d'après la composition chimique seulement, pourquoi la structure cristalline ne s'est dévelop-
pée que d'une manière incomplète dans le por-
phyre quartzifère : en effet, l'oxyde de fer y est bien en excès relativement à la quantité de cet oxyde qui se trouve dans le granite ; mais au moment de la cristallisation il n'a pas rencontré, comme cela a
eu lieu dans la syénite, une quantité de chaux et
de magnésie suffisante pour former de l'amphi-
bole : en outre, toutes choses égales, la cristallisation des feldspaths a dû être moins facile dans le porphyre que dans le granite à cause de la teneur plus faible du porphyre en alcalis. Dans des recherches antérieures j'ai fait voir que les Mélaphyres , les Basaltes, et en général les Roches Porphyriques sans quartz, ont une teneur en silice à peu près égale ou inférieure à celle du feldspath du sixième système qui a cristallisé dans leur pâte; il n'en est pas de même pour les Roches Porphyriques avec quartz , et en général pour les Roches Granitoïdes ou pour celles dans lesquelles la structure cristalline est très-développée. Dans le porphyre quartzifère en particulier, il y a deux feldspaths dont la teneur en silice est inégale, et il résulte des analyses qui précèdent
que la teneur en silice du feldspath dominant Tome XVI, 1849. 16