Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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SUR LA MINIÈRE DE FER
DE FLORANGE (mosELLE).
amas se trouvent au pied des coteaux oolitiques , dans la commune de Rédange , village situé vers
probablement conduit à un résultat assez important, même au point de vue. pratique, à reconnaître que le nombre des minières de fer que l'on range parmi les gîtes d'alluvion doit être extrêmement réduit, et que les minerais qui forment la richesse en fer du Centre, de l'Est et du Sud-Ouest de la France, ceux-là auxquels est due principalement la réputation de la fabrication française, ne sont précisément pas des minerais d'alluvion. Ainsi, quand on considère que l'on trouve dans les minières d'Aumetz, au fond de cavités de 25 mètres
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le Nord de Villerupt, tout près du chemin du dit village à Thil et de la source du ruisseau de la côte-Rouge, et qui ont certainement la même origine que le gîte ferrifère de Florange. Le minerai de Florange répond précisément, par ses caractères, au blattelerz des Allemands, lequel n'est, comme on sait, qu'un minerai de transport formé de petits fragments de mine platé ; et tel est, par exemple, celui qu'on exploite, près de Zinswiller, dans le département du Bas-Rhin ; mais tandis que le dépôt ferrifère de
Florange a été formé aux dépens des petites veines hématiteuses qui parcourent en tout sens le marlysandstone , celui de Zinswiller est manifestement formé de fragments des oetites, que l'on rencontre
en si grande abondance dans les marnes supràliasiques. D'ailleurs, ces deux dépôts appartiennent certainement à la même époque ; car il résulte d'observations de M. Dauhrée que le gîte de Zinswiller est associé à l'argile jaune diluvienne que j'ai caractérisée ci-dessus. Et l'on conçoit parfaitement que le phénomène diluvien, qui a dû attaquer indifféremment tous les terrains, ait
donné lieu à des alluvions empreintes dans chaque localité des caractères particuliers qui sont empruntés au terrain avoisinant ,bien que présentant partout les mêmes caractères généraux. Il est fort rare que l'on puisse parvenir, comme
je l'ai pu faire ici , à remonter d'une alluvion
ancienne aux couches mères d'où elle a été arrachée, et c'est ce qui nous a paru surtout propre à donner quelque intérêt à cette notice. En étendant de pareilles recherches, on serait d'ailleurs
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et plus de profondeur, des blocs de mine, à structure concrétionnée, qui atteignent jusqu'à 200 mètres cubes, sans qu'il s'en rencontre jamais
de pareils à la surface du sol ; quand on considère que ces cavités s'allongent dans des direc-
tions rectilignes, comme d'étroites vallées encais-
sées entre des parois de calcaire oolitique, aux couches horizontales, et qui souvent même pénètrent, en boyaux souterrains, sous ces couches
quand on voit ces parois toutes déchiquetées
et corrodées, comme cela pourrait arriver par le
passage de gaz ou d'eaux acides, il parait impossible de penser que ces blocs, non plus que leurs analogues des minières de Saint-Paneré, aient été amenés là par un courant diluvien; et l'on est bien plutôt porté à attribuer leur formation à l'éjaculation d'eaux gazeuses chargées de carbonate de fer, qui se seraient fait jour par quelque fente préexistante, et par où auraient fait d'abord irruption les agents acides auxquels serait dû le creusement ou l'élargissement des cavités elles-mêmes (I). Il faut ajouter, toutefois, qu'il se (1) On observe, dans les minières de Saint-Pancré, des