Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)

SUR LES DUNES

DU GOLFE DE GASCOGNE.

pluviales qui se sontconcenrable , arrêté les eaux enseveli plusieurs trées en étangs et marécages, et dans des villages dont les noms sont mentionnés t itres du moyen âge. village de On citera comme exemple l'ancien Les dunes Soulac, situé près de la pointe de Grave. leur marl'envahirent au X siècle et continuant mètres au delà che, elles ont pénétré jusqu'à 3,5oo l'action des vagues dans les terres. En même temps du littoral et corrodait incessamment cette partie d'architecl'église du village, curieux morceau sables sous lesture romane, se dégageant des reparu dans ces derniers quels elle était enfouie, a chaîne. temps entre le rivage et la du globe, Dans son Discours sur les révolutionsdu déparplusieurs villages Cuvier rapporte que de destruction tement des Landes sont menacés L'un d'eux, le village par la marche des dunes.

Dans les nombreuses excursions qu'il avait faites au travers des dunes, M. Brémontier avait

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années de Mimizan, a lutté pendant plusieurs forme de fer

dune en contre l'invasion. Une vaste quelque sorte à vue d'oeil, à cheval s'approchait en l'église, dont et elle était sur le point d'atteindre Des elle n'était pas distante de plus de 2 mètres. dune, et semis bien préparés fixèrent enfin cette belle forêt de elle est aujourd'hui couverte d'une pins. le seul Cette intervention de la végétation est mouau obstacle efficace qui puisse être opposé ancien ingéM. Brémontier, Vement des dunes. est le nieur en chef de la province de Guyenne,

premier qui ait fait connaître de bons procédés lui de fixation, et les beaux résultats de ses travaux i). ont mérité le titre de bienfaiteur de cette contrée(

exécute (1) L'administration des ponts et chaussées-

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recueilli beaucoup de faits, et il essaya de déterminer quels étaient le volume, l'âge et la vitesse de marche de la chaîne. Il avait constaté que l'une des grandes dunes de la Teste s'était, en huit années, de 1787 à 1795, avancée de lao mètres vers l'Est; ce qui chaque année des travaux pour fixer les dunes, mais les opérations ne marchentqu'avec lenteur, et il serait à désirer qu'une allocation plus forte fût affectée à cette entreprise. Les procédés de fixation ont été l'objet de plusieurs mémoires insérés dans les Annales des ponts et chaussées. Au moyen de palissades, de piquets ou simplement de branches de pin, l'on commence par mettre la dune à l'abri des sables que les vents pourraient entraîner sur sa surface, puis on l'ensemence en y traçant de petits sillons parallèles au littoral, dans lesquels on dépose des graines de pin, de genêt et de gourbet. Après que le râteau a été promené sur les sillons de manière à recouvrir les graines , il ne reste plus qu'a conserver au sol assez de fraîcheur et de repos pour que la germination puisse s'établir. On y parvient, soit, comme le faisait M. Brémontier,, en couvrant le semis de branches d'arbre posées à plat sur le sol, les unes sur les autres et perpendiculairement au littoral ; soit, comme l'a proposé M. Goury,, en plantant verticalement dans le sable et en quinconce, suivant deux lignes, l'une parallèle l'autre perpendiculaire au littoral, des aigrettes ou petites touffes de bois mort. Les rameaux et les aigrettes procurent de l'ombre aux jeunes plants et s'opposent au mouvement du sable. Leur durée est assez longue pour que les graines de genêt et de gourbet sortent de terre et que leurs pousses prennent une étendue qui leur permette de protéger la germination des graines de pin, plus lente que la leur.