Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)

290 GISEMENT DU BITUME, DU LIGNITE ET DU SEL

disposition des différentes veines bitumineuses; elles s'étendent longitudinalement suivant une direction assez prononcée qui varie entre Nord 22°

à 58° Est Sud 22° à 58° Ouest, c'est-à- dire

que ces veines sont moyennement allongées parallèlement à la stratification du terrain. Le bitume de Bechelbronn est visqueux et d'Un Nature du minerai n'uni- brun foncé : le bitume vierge, qui est apporté par l'eau d'une source située près de la fabrique, et plus fluide que celui que l'on extrait du sable par l'ébullition; son odeur est aromatique. D'après M. Boussingault, qui a fait counahre la composition et les caractères chimiques de ces bitumes( il ne contient pas de naphte; en raison de sa fluidité, le bitume de Bechelbronn est quelquefois aussi désigné par le nom de pétrole. Le sable contient rarement au delà de 4 p. o/o de bitume ; sa teneur moyenne ne dépasse pas 2 p. o/o. le est ordinairement mélangée au sable Argile qui y ,st De l'argile mélangée. bitumineux, soit sous forme de petits fragments irréguliers, soit en lits parallèles à la stratification. Cette argile est un obstacle à l'extraction du bitume qu'elle retient avec force. La pyrite de fer, que l'on rencontre dans les Pyrite de fer. différentes couches du terrain, est surtoutabondante

dans les veines bitumineuses, et à proximité des débris de végétaux que contiennent ces veines. Lorsqu'elle y est en particules invisibles à l'ceil nu,

ainsi qu'il arrive ordinairement, la pyrite se reconnaît sur les haldes par l'apparition de beau(1) Annales des mines, 3 série, t. XI, p. 448, et Annales de chimie et de physique, t. XIX, p. 609. t. LXXIII, p. 442.

PRÈS BECHELBRONN ET LOBSANN (BASRIIIN).

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coup d'efflorescences blanches et terreuses de gypse, qui se produisent au bout de quelques semaines par l'action de l'air sur le sulfure de fer. La pyrite se trouve aussi en rognons et en plaquettes; quelquefois elle forme des tubes creux

de plusieurs décimètres de longueur, parce qu'elle s'est incrustée autour d'un morceau de bois qui a disparu par la décomposition. A Bechelbronn , comme dans la plupart des terrains, on reconnaît donc clairement l'influence que la matière végétale ou réductrice a exercée sur la fixation de la pyrite. Les eaux qui découlent des tailles d'exploita- A part la prétion charrient une grande quantité de bitume, r nec du bitume, ainsi qu'on peut le voir dans les travaux qui dé- neeugx"rlej)leter;

pendent du puits Salomé. Il serait donc pos-selirieien du grès

sible que les eaux souterraines eussent opéré un déplacement notable du bitume, depuis que cette dernière substance est enfouie dans le terrain. Les sables lavés ressemblent tout à fait par leur composition au grès stérile qui se rencontre dans les mêmes couches. Des indices de végétaux sont disséminés dans Empreintes de végétaux et lits le terrain, particulièrement dans le grès à grain minces de I igrnte. grossier, où il se rencontre de nombreuses tiges, et dans de petites couches de marne noirâtre ; mais ces débris sont généralement peu reconnaissables. En outre, des lits très-minces de lignite alternent avec le sable bitumineux, et l'on peut quelquefois compter une dizaine de ces plaquettes de lignite dans un décimètre d'épaisseur. C'est à la limite du sable bitumineux avec le terrain stérile que les feuillets de lignite sont surtout nombreux; aussi présagent-ils au mineur le ternie de la veine exploitable.