Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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3o6 GISEMENT DU BITUME, DU LIGNITE ET DU SEL
quelquefois aussi envelopper les faisceaux fibreux des palmiers. Dans les couches de calcaire qui avoisinent le Nombreux vesZeasu ddeocuoccieudi al I
lignite, et dans le lignite lui-même, on trouve
!ecalcaireeLdansbeucoup de débris de coquilles d'eau douce. Ces le lignite.
coquilles sont, 'tantôt à l'état friable, tantôt elles n'ont laissé que leurs empreintes; de sorte qu'elles ne peuvent être déterminées avec précision. Les planorbes y sont très-communes, particulièrement au toit des lits de lignite où l'on rencontre aussi beaucoup de bulimes et de paludines. Cette dermère, d'après M. Alexandre Braun, est la paluclina acuta. Ati milieu du lignite même, on a rencontré une dent de rhinocéros.
Les couches de
Plusieurs caractères apprennent que le lignite
sann se sont dé-
est le produit d'un dépôt qui s'est
lignite de Lob- de Lobsann
posées avec 'en-opéré avec lenteur. teur.
Ce lignite a toujours la structure schisteuse; les feuillets, qui sont alternativement brillants et terreux , ont souvent moins d'un tiers de millimètre. Les feuillets mats sont ordinairement calcarifères et imprégnés de pyrite qui leur donne une teinte vert-olive. -Par l'exposition à l'air, la pyrite s'effleurit et, la structure feuilletée, d'abord peu sensible,- se prononce davantage. En fendant avec un couteau le lignite parallèlement à sa schistosité, on rencontre entre les feuillets beaucoup de vestiges de coquilles petites et minces, dont les
têts sont terreux, écrasés et généralement de forme peu reconnaissable; on y distingue cependant des empreintes de bulimes et de planorbes. La structure feuilletée du lignite , les alter-
nances de lits minces de lignite et de calcaire, enfin les séries de générations de planorbes et de
PRÈS BECHELBRONN ET LOBSANN (BA5-RH1N).
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bulimes qui ont laissé leurs dépouilles dans une partie des feuillets, sont autant de caractères qui nous apprennent que les couches épaisses, aussi bien que les couches minces du lignite de Lolosann,
se sont formées avec lenteur sur le littoral de la nappe d'eau qui baignait les Vosges à l'époque tertiaire.
Il importe d'ailleurs d'ajouter que tous les
Prolongement
troncs d'arbres sont couchés parallèlement à la cdaelscaicroeuchej,edauu
stratification ; aucuncl'euxn'a été rencontréclebout. douce à LamDans beaucoup d'autres localités, le lignite pré- Pertsi"h* sente aussi les caractères d'un dépôt lent. Ainsi à
Haering, en Tyrol, le lignite schisteux (schieferkohle ) renferme, comme à Lobsann , entre ses feuillets de petits lits de coquilles bivalves. Certains lignites de la Wétéravie consistent en une accumulation de lits de feuilles dont on peut constater la succession régulière et souvent répétée, en clivant le combustible parallèlement à la stratification.
A Lampertsloch, à 3 kilomètres à l'Ouest de
Lobsann , on retrouve le calcaire d'eau douce formant des couches subordonnées aux marnes comme dans cette dernière localité. La couche inférieure
de calcaire est quelquefois tachetée de brun par du bitume qui y a pénétré irrégulièrement , et en outre, parsemée de chaux carbonatée en masses cristallines très-limpides. Le calcaire gris clair répand une odeur pénétrante qui ressemble beaucoup à celle du naphte. Dans ce calcaire on observe de nombreuses cavités de forme tubulaire, comme
celles que l'on rencontre souvent dans le calcaire asphal tique : on y voit aussi des empreintes brunes qui paraissent provenir de conferves. Plus haut, des lits minces de calcaire d'eau douce, d'une- odeur bi-