Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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372 POUVOIR MAGNÉTIQUE DES ROCHES VITRIFIÉES.
de concevoir, puisque le fer oxydulé est de tous les minéraux celui qui a le Fins grand pouvoir magnétique ; cependant il n'en est pas toujours ainsi, et en particulier, dans les granites qui contiennent assez fréquemment du fer oxydulé , l'inverse parait même avoir lieu. Quand on considère des roches d'une même famille dans lesquelles la teneur en silice, ainsi que la composition chimique, est à peu près la même, le pouvoirmagnétique du verre varie à peu près dans le sens de la richesse en oxyde de fer : dans des roches d'une même famille, cette richesse en oxyde de fer peut d'ailleurs assez bien s'apprécier par la couleur du verre pulvérisé, et on voit par le tableau précédent que plus cette couleur est foncée, plus le pouvoir magnétique du verre est élevé.
Dans la vitrification d'une roche
,
son état
physique et le mode de combinaison des différentes substances qui la composent sont seuls changés, tandis que sa composition chimique reste à trèspeu près la même; par conséquent les variations que présente le pouvoir magnétique d'une roche
et de son verre démontrent d'une manière trèsnette que le pouvoir magnétique peut augmenter ou diminuer, quoique la composition chimique reste constante. Comme le mode de combinaison des éléments
chimiques d'une roche fait varier beaucoup son pouvoir magnétique, par conséquent on ne saurait donc plus admettre les idées de Coulomb, qui pensait qu'on pouvait apprécier la quantité de fer se trouvant dans une substance, 'd'après le nombre d'oscillations qu'elle faisait sous l'influence
d'un aimant ou d'après son pouvoir magnétique.
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eex
NOTE Sur la constitution géologique des provinces de Panama et Feraguas (Nouvelle-Grenade); Par M. A. BOUCARD.
Je fus chargé, en 1847, d'aller examiner dans la Nouvelle-Grenade plusieurs gisements aurifères
et diverses mines de métaux précieux, qu'une compagnie présidée par M. de Larochefoucault de Doudeauville se proposait d'exploiter ; j'eus donc l'occasion de parcourir pendant plusieurs mois ces
contrées, et de recueillir sur leur géologie quelques documents que j'ai l'honneur d'offrir à l'Académie.
L'immense chaîne de montagnes qui parcourt, dans une direction à peu près Nord-Sud, les deux Amériques, depuis les mers glacées du pôle Nord
jusqu'au cap Horn, s'appelant montagnes Rocheuses dans l'Amérique septentrionale, et cordillère des Andes dans l'Amérique méridionale, compose presqu'à elle seule les terrains de l'isthme
de Panama. Ainsi, dans la partie la plus étroite, entre Chagres et Panama, la base de la chaîne a environ 45 kilomètres de large ; les premiers sommets surgissent presqu'au bord de l'Océan Pacifique, comme le Cerro-Bique, et disparaissent de l'autre côté de la crête, après les derniers mamelons, près de Va rro-Colorado , à 25 kilomètres du rivage de l'Atlantique.
La cordillère, que j'ai parcourue depuis Panama jusqu'à une distance d'environ 280 kilo-