Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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DE LA NOUVELLE-GRENADE.
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
ques falaises à Chagres et s'étendent vers la baie du Limon. De l'autre côté de Chagres, c'est-h-dire vers l'Ouest, on ne rencontre que des plages de sables qui règnent jusqu'au delà de l'embouchure du fleuve Codé. Il existe encore dans l'isthme quelques autres roches, mais leur présence semble être accidentelle, tant leur gisement est circonscrit; leur isolement au milieu des roches ignées rend leur classement incertain : il s'agit de roches blanches de grès calcaire et de calcaire grenu traversé par de petites veines de calcaire cristallin. Nous croyons comme M. Garella que ces roches appartiennent aux terrains secondaires.
La contrée dont nous nous occupons, n'offre que bien rarement la possibilité d'étudier les phénomènes géologiques; le sol est presque partout recouvert par les argilophyres dont nous avons parlé, et sur lesquels croit une végétation tellement vigoureuse, que la vue a peine à s'é-
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plus ou moins régulières; ces affleurements sont appelés dans le pays crestones (crêtes). Ces crestones s'aperçoivent de très-loin, et facilitent ainsi la découverte de ces mines d'or en place. La teneur des roches quartzeuses qui composent
les filons atteint très-rarement la proportion de 5 grammes d'or pour ioo kilogrammes de minerais, ou 0,00 oo5 ; elle est en moyenne de o,00 002.
Cette proportion est trop faible pour laisser des bénéfices à l'exploitation. Les filons s'appellent dans le pays vetas (veines) ou kilos (fils), suivant leur plus ou moins grande
épaisseur; ce ne sont pas les seuls gisements aurifères : la destruction des filons a donné naissance à des alluvions (veneros) et à de petites couches
qui se sont rassemblées au fond des vallées et sur la pente des coteaux.
de sables (peladeros)
Après les premiers soulèvements des roches
le sentier pour pénétrer dans les taillis, ce n'est
ignées qui constituent les montagnes de l'isthme, d'autres phénomènes naturels sont venus apporter quelques perturbations dans la forme primitive du sol. Les nombreux filons quartzeux appartiennent probablement à l'époque de ces mouvements sou-
qu'a l'aide du sabre qu'on parvient difficilement à se frayer un passage. Il n'y a donc que dans les vallées et dans les crevasses où les eaux ont entraîné les argiles que l'on peut apercevoir les roches en place. Les roches ignées, dont le soulèvement a formé Filons quart-
tances, où ils sont allés combler le creux des
tendre à quelques pas autour de soi ; si l'on quitte
"" aurifères,
la Cordillère , sont très-fréquemment coupées suivant une direction générale Nord-Sud, par des filons de quartz souvent aurifères; la roche dure qui compose ces filons a mieux résisté que les roches encaissantes aux influences atmosphériques; ces dernières se sont usées pour ainsi dire, et les filons se trouvent en saillie, formant des murailles
terrains qui ont fracturé les roches , ont donné naissance à des éboulements, et renversé même des sommets de montagnes dont l'équilibre avait été détruit ; les eaux ont ensuite entraîne ces débris de roches et les ont portés à de grandes disvallées. Les roches quartzeuses n'ont pas échappé
à cette action destructive, et dans les chocs et froissements des roches les unes contre les autres, elles ont été réduites en galets , puis en sables fins ; les petites paillettes d'or qu'elles contenaient
ont été isolées par cette pulvérisation naturelle,
Alluvions au-