Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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MINES ET MINIÈRES
Ouest du département de la Moselle, I o hauts-four-
neaux marchant habituellement au coke et 25 au combustible végétal, lesquels sont répartis dans 15 usines, et peuvent produire, année moyenne, 600,000 quintaux de fonte, soit un peu plus du 1/9 de la production totale des usines françaises en 1846. Un développement aussi prodigieux a dû nécessairement attirer l'attention des personnes qui se préoccupent de l'avenir de l'industrie du fer dans cette contrée. Il a paru qu'il y avait surtout lieu de rechercher si l'approvisionnement régulier de toutes ces usines en minerai était assuré ; on a
été ainsi conduit à étudier les gîtes qu'elle renferme, et à faire une espèce d'inventaire des ressources qu'elle peut offrir. Ce sont les résultats de
cette étude que j'ai pour objet de présenter aujourd'hui, et que je crois devoir faire précéder d'une description géologique sommaire de la contrée, description sans laquelle les détails dans lesquels je compte entrer seraient difficiles à comprendre. DescriptiongéoCette contrée est presque entièremen t occupée par logique de la un vaste plateau , lép.;èrement ondulé , dont l'élévacontrée.
tion moyenn(eau-dessus du niveau de la mer estd'environ 35o mètres. Il est terminé à l'Est par un escar-
pement considérable, lequel, dirigé sensiblement du sud au nord à partir de Metz, s'infléchit brusquement à une petite distance de la frontière du grand-
duché de Luxembourg, et court ensuite vers l'Ouest en restant parallèle à celle-ci. Au Sud-Ouest, il s'enfonce avec une inclinaison marquée sous une chaîne de collines qui se présente en avant de Ver-
dun et constitue le rebord d'un plateau superposé au premier, de telle façon que celui-ci atteint sa plus grande hauteur dans l'espèce de saillant situé à l'extrémité Nord-Est, en face de Luxembourg,
DE L'OUEST DE LA MOSELLE.
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vers le village de Welmerange- lès-Ceutrange. Là, la hauteur moyenne du plateau au-dessus de la mer est de plus de 400 mètres. Des vallées étroites et profondes le sillonnent en divers sens : celles de la partie Est versent leurs eaux dans la Moselle ; les eaux de la région occidentale se rendent dans la Meuse. Parmi les cours d'eau de la première région on peut citer l'Orne, la Fensch , l'.Alzette ; les plus remarquables de la seconde sont la Crusnes et la Chiers. La composition géologique de ce plateau offre Lias supérieur. une grande uniformité de caractères,. Les assises supérieures du lias en constituent la base, et le sol de la partie élevée est formé par des couches qui dépendent de l'étage oolithique inférieur. Les premières s'observent, soit sur le pourtour de l'escarpement qui termine le plateau au Nord et à l'Est, soit dans le fond des vallées. Ce sont, en allant de bas en haut I° Des marnes bleues Ou brunâtres, feuilletées, contenant de la pyrite en rognons et des cristaux de gypse ; 2° Des marnes compactes, de même couleur, renfermant des rognons ovoïdes de fer carbonaté argileux ou de calcaire bleu, compacte, à grains très-fins. Ces ovoïdes, dont le volume est très-variable et atteint quelquefois plusieurs pieds cubes,
sont fréquemment divisés en fragments irréguliers réunis par de la chaux carbonatée cristallisée. Ils offrent, soit à leur surface, soit dans leur intérieur, diverses coquilles fossiles, des ammonites, des
bélemnites , des térébratules; ils contiennent aussi quelquefois du bois fossile. Les nodules ferrugineux présentent souvent des couches concentriques de fer hydraté ocreux ; 30 Des marnes grises micacées siliceuses ;