Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)

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4° Un grès brunâtre et micacé, à grains trèsfins, réunis par un ciment ocreux peu consistant, lequel est pénétré en tous sens, principalement à sa partie supérieure, par des veinules d'oxyde de fer hydraté brun. Ce grès, peu développé dans le

département de la Moselle, est le grès supraIlydrolyde oolithique.

liasique ou marlysandstone des Anglais. Il est habituellement recouvert par une ou plusieurs couches d'un minerai formé par la réunion de petites oolithes, brunes et très-brillantes à la surface, d'hydroxyde de fer, lesquelles sont empâtées dans un ciment argilo-calcaire, ocreux, rouge

brunâtre. Ce minerai est exploité en un grand nombre de points du département, et il constitue un gîte bien nettement limité, à sa partie supérieure, par des marnes très-compactes, grises ou verdâtres, micacées, contenant une grande quantité de bélemnites. Calcaire lame. laire.

DE 1:99EST, ,

MINES ET MINIÈRES.

Ces marnes sont surmontées par une très-grande puissance de calcaires lamellaires et sableux, jaunâtres ou grisâtres, dont les couches, généralement peu épaisses, alternent avec des assises minces de marnes sableuses. Ils renferment, pour la plupart, une quantité considérable de coquilles brisées, et

les lamelles qu'on y remarque proviennent, en partie, de débris de corps marins et notamment d'encrines et de baguettes d'oursins. Quelquesuns sont oolithiques , d'autres complétement grenus. Il y a dans ces assises, dont la puissance est de 3o à 5o mètres, plusieurs bancs remarquables, soit par les fossiles qu'ils renferment ou par quelque autre particularité, soit par l'emploi qu'on en fait dans les constructions. Entre Briey et Mouthiers, on voit, dans les assises inférieures de cette formation, des bancs, ayant

au plus t mètre d'épaisseur, d'un calcaire grenu,

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grisee , renfermades silex_ bruns,-, qui-se fondent dans la pâte; :ils alternent avec des :assises minces de marnes sableuses. On exploite à un niveau un peu plus élevé, au-

dessus d'Ottange et d'Audun-le- fiche et près d'Haucourt, des bancs d'un calcaire gris à petites lamelles, très-sableux et contenant beaucoup de coquilles brisées, lequel fournit une excellente ( pierre de taille. Ces bancs, qui ont jusqu'à 2 mètres de puissance, s'observent à Audun sur une assez grande hauteur. Dans la partie moyenne du calcaire lamellaire, on remarque assez généralement des assises mat neuses qui renferment une grande quantité d'oolithes ferrugineuses analogues à Celles que l'on

rencontre dans l'hydroxyde oolithique, mais moins riches et d'une couleur plus claire. Un peu au-dessus de ces assises, paraissent des couches minces de calcaire tout criblé de peignes ( pecten lens, pecten personatus); elles sont ex-

ploitées pour moellons en un grand nombre de points : notamment au-dessus de Fontoy et d'Ottange ; au Kirchgrund, dans la comm une d'Andunle-Tiche ; à la côte de Crusnes, sur la route de Metz à Longwy; à Mont-Saint-Martin et à la Croix du Coulmy. Les fossiles que le calcaire lamellaire

renferme le plus habituellement sont, indépendamment de ceux déjà signalés, des bélemnites (belemnites giganteus), des ammonites, des tétébratules lisses, une espèce particulière de gryphée.

(1) C'est là une circonstance exceptionnelle ; car, dans le département de la Moselle, les calcaires de cet étage résistent beaucoup moins bien à la gelée, en général, que ceux de la grande oolithe. J. L.

Torne X FI, 1849.

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