Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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MINES ET MINIÈRES
Te ne me dissimule pas toutefois que la question de la séparation des terrains ne peut être résolue que par des observations faites sur une plus grande échelle que celles que j'ai été en position de rassembler, et que l'étude des fossiles doit venir en aide à sa solution. Aussi je ne produis ici mon opinion qu'avec beaucoup de réserve, la croyant trèssusceptible d'être controversée. Comme dernière conséquence des détails dans
lesquels je suis entré , je dois faire remarquer qu'en limitant l'étendue du gîte à la partie qui est connue par les affleurements, et en s'abstenant de toute hypothèse sur son prolongement trèsprobable, cependant, au-dessous de la portion cen-
trale du plateau , on peut dire que l'avenir des usines qu'il alimente est assuré pour un temps presque indéfini. Nous avons vu, en effet, qu'il se montre au jour sur une profondeur de 3 à 8 mètres, sur les flancs de toutes les vallées qui aboutissent au grand escarpement par lequel le plateau
est limité à l'Est et au Nord. Le pourtour de cet escarpement, depuis Metz jusqu'à la limite du département de la Meuse, n'a pas moins de s Io kilo-
mètres de développement. Que l'on calcule ce qu'une pareille bande peut produire de minerai, en s'en tenant même à l'épaisseur minimum de 2 mètres, et l'on verra que ce n'est pas par siècles, mais par milliers d'années, qu'il faut compter le
temps pendant lequel elle pourra fournir à la consommation des usines du groupe, laquelle serait d'environ itoo.000 tonnes par année, si on les supposait toutes en pleine activité.
2° Minerais en grains remplissant des cavités dans l'étage oolithique Mferieur. Généralités.
J'ai rangé, dans une catégorie à part, les mine-
DE L'OUEST DE LA MOSELLE.
447 rais de fer, en rognons et en grains, qui se présentent disséminés au milieu d'argiles ocreuses, et remplissant de grandes cavités dans l'étage oolithique inférieur,, ou en recouvrant simplement la surface. Le type des minerais de cette catégorie est
un hydroxyde légèrement caverneux, brun jaunâtre ou brun taché de rouge ou de jaune. Il est fréquemment associé avec de la silice à divers états,
et l'on peut dire qu'il y a très-peu de minerais qui n'en renferment pas une proportion plus ou moins considérable. Indépendamment de celle qui est disséminée dans la masse , les minerais les plus riches présentent encore habituellement des géodes et de petites veinules tapissées de cristaux de
quartz. Lorsque la proportion du quartz augmente, on a des grès à grains très-fins, cimentés par de l'oxyde de fer brun ou jaune, lesquels sont très-durs et très - réfractaires; certaines variétés de ces grès offrent dans leur cassure l'aspect des quartzites. Dans quelques-uns de ces grès, la matière ferrugineuse se réduit à de simples veinules qui se croisent en tous sens et comprennent entre elles des sortes de nids remplis d'une poudre siliceuse blanche , excessivement fine. Enfin, on trouve en relation avec le minerai , dans presque toutes les minières, des masses siliceuses grises, opaques, légèrement caverneuses et ressemblant beaucoup aux meulières des terrains tertiaires. Quelques variétés de minerai en grains sont calcarifères; ellesse rencontrent toujours dans levoisinage des roches jurassiques qui encaissent le dépôt. On voit souvent le minerai pénétrer dans le calcaire et le remplacer, sans faire disparaître sa texture reconnaissable aux lamelles de chaux carboDatée et aux coquilles brisées que l'on rencontre dans presque toutes les assises de l'étage oolithique
Tome XVI, 1849.
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