Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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MINES ET MINIÈRES
inférieur. On trouve même quelquefois au milieu de masses considérables de minerai, des empreintes
de fossiles faciles à déterminer ; mais elles sont toutes jurassiques, empruntées à la roche encaissante, et n'apprennent rien sur l'âge du minerai, dont le dépôt est , comme on le verra plus loin, bien postérieur à celui de cette roche. Celles que je possède appartiennent à une petite térébratule striée, à une trigonie et à des polypiers du genre astrée; elles proviennent toutes des bois d'Aumetz. Enfin on rencontre aussi, mais assez rarement,
du minerai manganésifère d'un brun très-foncé. Cette variété, ainsi que la variété calcarifère , sont de beaucoup les plus estimées. Ces minerais et les masses siliceuses qui les accompagnent se présentent en grains ou en rognons de diverses grosseurs. Il y a des grains qui ne dépassent pas les dimensions d'une tête d'épingle et des blocs dont le volume atteint plusieurs mètres cubes (i). Ces blocs offrent souvent à.leur surface des aspérités délicates qui excl uent l'idée d'un trans-
port même à une petite distance ; la petite mine et la mine moyenne, au contraire, sont généralement lisses. La forme des rognons de minerai est presque toujours un indice certain de leur qualité.
Quand le minerai est riche, ils sont plats et présentent des arêtes vives ; quand il est siliceux, au contraire, ils sont arrondis et tuberculeux. L'argile qui renferme le minerai est colorée en jaune ou en rouge ; elle se divise en fragments recouverts à la surface d'un enduit très-mince d'oxyde de fer brun
ou bleuâtre, et dû soit à de l'oxyde de fer, soit à de l'oxyde de manganèse; elle est quelquefois sa(1) On en a observé, dans les minières d'Aumetz, qui J. L. avaient jusqu'à 200 mètres cubes.
DE L'OUEST DE LA MOSELLE.
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bleuse. Cette argile est rarement en contact avec la roche calcaire ; il arrive le plus souvent qu'elle repose sur une argile stérile, plus compacte, que les mineurs reconnaissent facilement et qu'ils désignent sous le nom de paroi ou de talus. La disposition re.,
lative de ces deux sortes d'argile est quelquefois trèscomplexe et. très-bizarre. La lig. 3, PI. VI, montre
une de ces dispositions, que j'ai observée dans les bois de Ville-Houdelémont , et dans laquelle on voit l'argile minérale remplir, au milieu de
l'argile stérile, des espèces de poches reliées entre elles par de petits filons. Le dépôt argileux qui contient le minerai de fer est tantôt simplement superficiel , tantôt il atteint une profondeur qui va jusqu'à 3o et 4o mètres. Dans ce dernier cas, les vides qu'il remplit ont la forme d'entonnoirs coniques ou, plus ordinairement, de cavités allongées suivant des directions soumises, comme on le verra plus loin, à des lois constantes. Ces cavités entament l'étage oolithique inférieur depuis la grande oolithe inclusivement jusqu'aux assises les plus basses du calcaire lamellaire. On donne le nom de mine de gazon à celle qui se présente à la surface du sol, et on appelle mine de fondation celle qui est déposée dans des cavités pins ou moins profondes. De même que l'hydroxyde oolithique forme la principale ressource des fourneaux au coke des ar rondissements de Briey et de Thionville, de même les minerais en rognons et en grains approvisionnent presque en totalité les .usines au bois. Les gros blocs fournissent un minerai immédiatement propre à la fusion ;.mais les rognons dont le volume est inférieur à i décimètre cube ont besoin, pour être utilisés, d'être débarrassés par le lavage de l'argile qui. les souille. Le minerai pur de cette ca-