Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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MINES ET MINIÈRES 462 mellaire, et exploité encore pour l'entretien de la route. Ici la faille est évidente, et ce n'est pas une ,.hypothèse hasardée que de supposer, pour expli-
quer la même anomalie dans le bois de Butte, qu'elle se prolonge et le traverse dans toute son étendue. Le plan que j'ai tracé de ce bois montre com-
ment le gîte y est disposé. Tout l'espace circonscrit par la ligne hachée de noir, comprenant environ 200 hectares, est recouvert par une couche de terre minérale dont l'épaisseur varie le plus ordinairement entre r et 2 mètres, et dépasse rarement 4 mètres. H est à remarquer que cette nappe ne s'étend que sur les parties du bois où la déclivité est faible; elle constitue ce que l'on appelle la terre .de gazon. Au-dessous d'elle, les roches calcaires
qui forment le sol du bois sont entaillées profondément sur des espaces relativement très-restreints, et présentent , comme dans les bois d'Aumetz , soit des entonnoirs, soit des fentes que l'on peut suivre sur une grande longueur. Les principales dé ces cavités ont été mises à jour par les anciens travaux et sont figurées surie plan; d'autres
moins importantes, qui ont été reconnues par les recherches entreprises en 1845 sur toute la surface du bois, n'y sont point tracées. Les premières se réduisent à deux groupes principaux : l'un situé sur la crête du bois, l'autre le long de la dépression du Paffendhal. Le groupe de la crête du bois se compose de plusieurs cavités placées l'une à la suite de l'autre, figurant dans leur ensemble une .grande veine dont la direction générale est Est 400 Nord, Ouest 400 Sud, avec une inflexion marquée vers l'Est en se rapprochant du point culminant du bois, situé au-dessus du village d'Audun. Là, la veine s'épanouit considérablement et pro.
DE L'OUEST DE LA MOSELLE.
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jette à droite et à gauche plusieurs bras entre les
quels on rencontre une quantité d'entonnoirs isolés, très-profonds. Indépendamment de ceux qui sont figurés sur le plan , il en existe beaucoup ld'autres qui ont été reconnus par les travaux de recherches. C'est eredéfinitive ddns cette partie du bois qiie le gîte atteint sa plus grande largeur et sa plus grande profondeur; niais à peine arrive-. t-on sur lapente de la colline tournée vers Andun, .citre le dépôt minéral diminue d'épaisseur et finit bientôt par disparaître. On ne rencontre plus dans les terres, qui sont an-dessous du bois, que quelques poches isolées peu profondes , et, pour la plus grande partie, déjà épuisées. Telle est :la marche de la veine qui suit la crête dt.e..bois de Butte , veine qui est excavée sur une hauteur de io à 15 r»ètres , mais au fond de laquelle on trouve
encore en quelques points, principalement à l'extrémité Nord-Est , des quantités considérables de minerai. Les parois qui l'encaissent sont presque verticales, rarement parallèles, le plus souvent sinueuses; on ne remarque aucune trace de dérangement dans la stratification des couches dont elles sont formées. Quelquefois, du fond des entonnoirs qui résultent de l'évasement de ces parois, s'élève une pyramide délicate, composée d'assises calcaires parlintement stratifiées. Le minerai s'y présente en blocs de diverses grosseurs, dis-
séminés dans une argile rougeatre. On en a exploité, dans les entonnoirs situés M'extrémité de la grande veine, qui pesaient jusqu'à ro.000 et même 15.000 kilogrammes, et dont le volume atteiguait 7 mètres cubes. La seconde veine principale du bois de Butte est à peueprès parallèle à la première; niais il est Tome
1849.