Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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DE PLATINE DES ALPES
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RAPPORT SUR LES MINERAIS
'vigne pur. Dans la plupart des cas, il n'est resté aucun résidu applicable, ce qui établissait l'absence de l'or dans le minerai. La dissolution nitrique devait retenir le platine, car on sait que ce métal, quand il est allié à une forte proportion d'argent, devient entièrement soluble dans l'acide
nitrique. Pour rechercher le platine dans la liqueur, j'en ai précipité l'argent par l'acide chlorhydrique, filtré et évaporé à siccité pour obtenir le
- platine à l'état de chlorure. Dans un grand nombre
de cas, l'évaporation à siccité n'a laissé aucun ré-
sidu; dans un petit nombre d'essais, le liquide évaporé à sec a laissé dans la capsule de porcelaine une tache jaune qui pouvait avoir été produite par du chlorure de platine. J'y ajoutais une très-petite quantité de sel ammoniac et une goutte d'eau , et je reprenais par l'alcool faible afin de reconnaître s'il ne se sépa rerait pas quelques grains cristallisés de chlorure double platinique. Quand cette circonstance s'est présentée, j'ai voulu confirmer la présence du platine en revivifiant le mé-
tal par la calcination du précipité de chlorure double. j'ai obtenu un produit gris, d'aspect métallique, insoluble dans l'acide nitrique et l'acide chlorhydrique isolés, soluble dans l'eau régale, et avec lequel j'ai pu reproduire le précipité jaune de chlorure double ammoniacal insoluble clans l'alcool faible,'
Le procédé que je viens d'indiquer m'a paru le seul certain pour constater la présence du platine,
parce qu'il permet d'isoler le métal et d'en examiner tous les caractères. je crois pouvoir affirmer qu'on pouvait recueillir ainsi moins d'un dixième
de milligramme de platine, en sorte qu'en opérant sur 5o gr. de minerai, on pouvait mettre en évidence la présence de 77-7o== de platine.
5o,-=
Quand on verse du protochlorure d'étain dans une solution qui contient du perchlorure de platine, on obtient une coloration brune qui peut faire reconnaître, d'après M. Fischer, l'existence de 200.000 de platine dans une liqueur. M. Gueymard s'est servi de ce procédé pour rechercher le platine. Je n'ai pas voulu nie borner à cette seule réaction, craignant qu'elle ne pût être produite aussi par des corps autres que ce platine. Ainsi, une solution qui renferme les plus légères traces d'or donne par l'addition du sel d'étain une coloration brun-rouge comparable en tout à celle que produit le platine. J'ai donc cru devoir m'en tenir
au procédé indiqué plus haut comme étant le plus convenable pour la recherche qui m'avait été confiée.
Voici le résultat des essais. M. Guey mard n'ayant
pas fait connaître les localités d'où proviennent les minerais essayés, j'ai dû me contenter d'indiquer
les numéros et les lettres par lesquels ils ont été désignés.
Ic, GROUPE.
Minerai A. Ce minerai a donné oe.,o3935 d'argent pour i gr. de minerai; pas de platine. B. Rendement en argent 0".,o35 pour i gr. de minerai; je n'ai pas trouvé de platine. C. Rendement en argent o".,02 I 7 pour î gr., pas de platine. ogr-29 pour u gr.; pas de platine. E. ogr. ,0_,2_ «3A pour t gr. ; pas deplatine. Ces minerais, très,riches en argent, n'ont :pas donné de platine en *quantité assez notable pour pouvoir l'isoler. Les liquides ont donne,quelques réactions par le protochlorure d'étain, niais ces réactions n'étaient pas parfaitement nettes.