Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)

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MINES DE CUIVRE ET D'ARGENT

Les, objections qu'on peut faire contre l'hypothèse d'une origine ignée sont : 10 que le cuivre a pris l'empreinte de cristaux de prehnite qui , au contact, a pas été rendue anhydre par le cuivre fondu ; que si le cuivre avait été fondu, son point de fusion étant beaucoup plus élevé que celui de l'argent, ce dernier métal se serait nécessairement allié avec lui, tandis qu'au contraire il n'en contient pas quoique des filets d'argent soient mêlés d'une

manière intime avec le cuivre métallique. Ces objections s'appliqueraient également à l'hypothèse de la sublimation du cuivre et de l'argent,

puisque l'argent n'est pas volatil à la température de nos fourneaux.

Dans l'hypothèse d'un dépôt aqueux, il faut supposer une dissolution chimique du cuivre, et un réactif capable de précipiter le cuivre; or le résultat de la décomposition devrait se retrouver dans le filon ; en outre il fauchait supposer une dissolution de cuivre bien concentrée pour produire des masses de cuivre métallique ayant

3' d'épaisseur et remplissant entièrement les fentes de la roche dans lesquelles on les trouve. . Ou a supposé qu'une ségrégation galvanique expliquerait l'origine de ces filons de cuivre mais d'où le cuivre a-t-il été ségregé? Il est impos-

sible que le galvanisme ait pu tirer le cuivre des roches de trapp ou de grès; et il serait difficile de concevoir où seraient les pôles d'une pile voltaïque assez puissante pour produire le dépôt de masses de cuivre aussi grandes. On sait que les trapps sont magnétiques et polaires , c'est ce qui a été bien démontré par le

docteur Locke et par d'autres observateurs pour les roches du lac Supérieur ; cette propriété ré-

DU LAC SUPÉRIEUR.

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sulte de l'action par induction du magnétisme ter-

restre sur la grande quantité de minerai de fer magnétique contenu dans le trapp; j'ai constaté, en effet, qu'un trapp essayé à la forge a donné environ 12 p. ioo de fer métallique. (Voir Annales des mines , 4' série, t. XV, Sur le pouvoir ma-

gnétique des roches , p. 502.) On ne peut, à l'aide magnétique , reconnaître s'il y a des de courants électriques dans le cuivre métallique; car la déviation de l'aiguille est due à l'influence du magnétisme polaire du trapp. La présence de cristaux de cuivre natif dans des cristaux de prehnite, de -datholite, de chaux carbonatée et de quartz indique bien une formation simultanée du cuivre et des minéraux qui le renferment. Si l'on admet la formation ignée par injection ou par sublimation des zéolithes et de la chaux carbonatée , comment expliquer que la jaeksonite ou la prehnite anhydre soit le seul minéral non hydraté ? On peut se demander si le cuivre natif des amyg-

daloïdes était répandu d'abord dans le grès, ou s'il a été apporté mécaniquement par le trapp? On a cht que le grès, étant formé des détritus de roches plus anciennes, pouvait contenir du minerai de cuivre qui se serait déposé en même temps que lui, et qui aurait ensuite été réduit à l'état métallique par

le trapp; cette idée serait admissible, s'il était démontré que dans le voisinage du trapp, le grès contient du cuivre en quantité suffisante pour avoir pu donner celui que l'on observe dans les amygd:doïdes , ce qui n'est pas. On a dit aussi que le dépôt du minerai pouvait avoir eu lieu dans certaines parties du grès dans lesquelles il avait ensuite été réduit par le trapp; mais il faut avouer