Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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III
MINES DE CUIVRE. ET D'ARGENT
DU LAC SUPÉRIEUR.
que cela supposerait un degré remarquable d'intelligence au trapp qui aurait, en quelque sorte, pu deviner les places dans lesquelles le minerai avait été déposé. Il me semble , quant à moi , que l'on ne peut attribuer l'origine du cuivre à d'autres
portion d'eau (voir Annales des mines , 48 série,
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causes qu'a celles qui ont produit le trapp luimême, et il est bien probable qu'il est venu avec lui de l'intérieur. de la terre. Il y a dans le conglomérat
des veines de carbonate de chaux spathique contenant des cristaux de cuivre dont quelques-uns pèsent quelquefois une demi-livre, et qui ont généralement la forme du dodécaèdre rhomboïdal dans les veines de chaux carbonatée de la mine Agate-Harbor, il y a des masses de cuivre pesant qiielques centaines de livres.
A la mine Coper - Harbor, de larges veines d'oxyde de cuivre noir et solide ont été trouvées dans le conglomérat ; on ne connaît du reste ce minéral en quantité considérable dans aucune autre localité ; il formait une veine de Ir d'épaisseur, qui a donné pendant quelque temps un minerai rendant 6o à 7o p. 100 de cuivre métallique; mais bientôt la veine traversa une couche
de grès fin dans lequel elle se réduisit à de la chaux carbonatée. M. Teschernachet a trouvé parmi la masse d'oxyde noir de la mine de Copper-
Harbor des cristaux réguliers et cubiques de cet oxyde ; ces cristaux montrent que le minerai n'est pas chi cuivre métallique souillé par des matières -terreuses comme on l'avait admis; un échantillon de ce minerai pur analysé dans mon laboratoire a donné 79,86 de cuivre. A la mine de Coper-Harbor, on trouve aussi le chrrocole ou nydrosilicate vert de cuivre ainsi que le silicate noir qui contient une moindre pro-
1846 ,
t. IX, 'page 587, la notice publiée par
M. Delesse, sur les hydrosilicates de cuivre verts et 'noirs); on peut concevoir que ces minerais résultent de la décomposition d'une solution de -cuivre et d'une solution de chaux. Quant à l'oxyde noir,
il peut avoir été déposé., soit par une solution soit par une sublimation. On connaît d'ailleurs l'oxyde noir de cuivre sublimé au cratère du Vésuve , et il est en petites lamelles éclatantes comme
le fer spéculaire. Le chloride de cuivre est volatil et se sublime dans le cratère du Vésuve aussi bien que dans nos fourneaux: les expériences de M. F.-W. Davis ont complétement démontré qu'une quantité considérable de cuivre se perd par sublimation , quand on
traite des minerais contenant des chlorides de ce métal.
Ces faits pourront servir dans la suite 'à expli-
quer la formation des filons métalliques; niais dans
l'état actuel de la- science, la théorie de cette formation est encore très-obscure. Quant à l'âge du grès du lac Supérieur, il y a eu et il y a des différences d'opinion; on n'y trouve d'ailleurs pas de fossiles déterminables, et par conséquent on est privé du moyen le plus usuel pour
déterminer cet âge. Quant à moi, dès i344, j'ai pensé, à cause du caractère minéralogique et géologique, à cause de l'identité des minéraux qu'ils
contiennent et de leur parallélisme, que les grès de la Nouvelle-Écosse et du lac Supérieur étaient. contemporains, et qu'ils devaient être rapportés au nouveau grès rouge, et au moins être considérés comme de même âge que les grès de la Nouvel] eÉcosse , du New-Jersey et du Connecticut; cette
opinion, je crois devoir la maintenir.