Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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SAUVETAGE DE DEUX OUVRIERS.
C'est Séraphin, l'aîné des frères .Leberquier, le seul des quatre premiers piqueurs qui n'a montré aucun signe de faiblesse , qui a eu l'heureuse chance, en aci)evant son relai, de crever de son dernier coup de pic la paroi qui nous séparait des reclus.
Le travail entier, depuis le commencement du puits de secours, a exigé de la part des ouvriers 74 journées de ivingt- quatre heures, savoir : 48 journées de tourneurs et 26 journées de piqueur. Je pense , après avoir, conféré avec M. le juge de paix de Saint-Romain et M. le maire de SaintVincent, qu'il serait convenable de payer 3 francs par journée (comprenant le jour et la nuit) de tourneur, et 4 francs par journée de piquent' ; que de plus, u'ne certaine somme destinée à être partagée entre ces ouvr.iers, proportionnellement à l'argent gagnée par chacun d'eux, devrait leur être accordée à titre de gratification. Si ensuite une seule médaille, de sauvetage était: accordée, je pense qu'elle a été mieux méritée par Séraphin Leberquier que par aucun autre ; mais s'il y en a deux, son frère Stanislas a incontestablement droit à la seconde.
reamoln.L7 Sur la fabrication du coke en Belgique et dans le nord de la France, pour le service des chemins de fi r. Par M. DE MARSILLY, ingénieur des mines.
La consommation du coke brûlé dans les locomotives est un dès éléments les plus importants de la dépense qu'entraîne l'exploitation des chemins de fer; on peut en juger par celle du che-
min du Nord qui revient à plus de yoo,000
francs par an , c:est4i-dire au huitième environ de
la totalité des frais (l'exploitation (1), et cependant le bassin: houiller de Valenciennes qu'il traverse, celui de Mons auquel il aboutit, lui permettent .de s'approvisionner à des prix beaucoup plus bas que la plupart des autres chemins français (2).
Ce n'est pourtant pas au point de vue de la dé= pense qu'il occasionne que le coke mérite le plus
l'attention du directeur d'un chemin de fer; sa qualité exerce sur la marelle dés trains une influence, telle que pour assurer la régularité du
représente (i) Ce chiffre se rapporte à l'exercice 1848 une dépense moyenne de e-,56 'par kilomètre de parcours -En 18119, ce prix s'est abaissé à ofF.,3o : des machines.
économie, 17 p. too.C. (2) Au chemin d'Orléans, où le coke revient à.plus de .
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50 francs la tonne, la dépense en coke constitue le cinquième ou le quart de la dépense d'exploitation totale.