Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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FABRICATION DU COKE 212 briqué en quatre-vingt-seize heures dans les grands fours. Comme qualité de produits, comme rendement, ceux-ci sont supérieurs à tous les autres. A.0 point de vue économique il en est de même encore. La construction des grands fours ne revient pas
à 2.000 fr. par four : elle varie de i.5oo fr.
à
2.000 fr. ; celle d'un petit four, de 500 fr. à 800 fr. La durée est au moins de dix ans. Elle est
même de quinze ans et vingt ans si les matériaux sont bons, si la construction est bien faite. En comptant un amortissement de Io p. oo pour les fours et leur entretien, on aura fr.
Pour les grands fours. . Pour les petits fours.. .
i5o par an:
.
5o
.
Soit par tonne, en supposant trois cents jours
de travail régulier par an, la fabrication en quatre-
vingt-seize heures dans les grands fours, en quarante-huit heures dans les petits, avec une
charge de go hect. dans les premiers et de 32 hect. dans les seconds :
Différence.
.
.
.
faible encore, si j'avais pris pour base de mon calcul une fabrication en soixante-douze heures, qui donne presque d'aussi bons résultats que celle de quatre-vingt-seize heures. Quant à la main-d'oeuvre et aux autres dépenses de fabrication, elles sont à peu près les mêmes pour les petits fours et pour les grands. Au point de vue économique l'avantage reste donc à ces derniers. La supériorité des grands fours sur les fours cylindriques me paraît encore plus grande que sur les petits fours.
Un four cylindrique est d'une construction difficile et coûteuse; le prix de revient s'élève à plus de 2.000 francs. Les premiers ont coûté plus cher; ils exigent un entretien plus fréquent et plus dispendieux. Les conduits nombreux qui livrent passage à la flamme s'altèrent rapidement. J'estime que leur durée est inférieure à celle des fours ordinaires. Même en cuisant en quarantehuit heures, on obtient un rendement plus faible ou égal tout au plus (abstraction faite de l'eau
renfermée dans le coke pour l'éteindre dans le
0,39 0,20
premier cas) à celui qu'on obtient dans les grands fours. La quantité qu'on fabrique journellement est un peu inférieure à celle qu'on fabrique dans
0,19
ceux-ci.
Ir.
Pour les grands fours Pour les petits fours
213 seulement représente une perte d'au moins of,3o. La différence due à l'amortissement eût été plus POUR LES LOCOMOTIVES.
Cette différence est largement compensée par un rendement plus considérable, par un déchet moindre dans les divers transbordements que subit le coke; car pour un chemin de fer auquel
la tonne revient à 5o fr. un déchet de I p.
I oo
Enfin il y a un matériel considérable à entrete-
nir, la main-d'oeuvre est plus élevée, quoique l'opération soit plus simple en apparence. Tous ces faits me semblent établir clairement que non-seulement la fabrication des grands fours donne de meilleurs cokes que celle des fours cy-