Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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FABRICATION DU COKE 224 Au-dessus des fondations s'élèvent ux voûtes en plein cintre sur lesquels repose la sole. Des conduits pratiqués dans l'épaisseur des pieds-droits établissent la communication entre l'air extérieur de ces voûtes et de petites cheminées qui surmontent chaque four. Celles-ci restent bouchées pendant toute la durée de la cuisson ; mais on les ouvre à
sivement toutes les fentes; au bout de vingt-quatre heures elles sont. presque entièrement bouchées; avant que quarante-huit heures se soient écoulées tout est soigneusement luté, et pendant les douze dernières heures , l'issue qui servait d'échappement
la fin, et il s'établit un courant d'air rapide qui enlève toutes les vapeurs qui se sont dégagées.
soixante-douze heures.
Grâce à ces dispositions, le massif reste parfaitement sec, et, quoiqu'il n'y ait aucune armature, que tout soit en briques, ces fours n'ont encore eu besoin d'aucune réparation depuis deux ans
qu'ils sont construits. Ils ne présentent aucune fissure, aucune marque de détérioration, soit à l'intérieur, soit à l'extérieur. Il est vrai que les matériaux employés sont excellents, que toutes les briques réfractaires ont été faites avec une terre anglaise de très-bonne qualité. Les fours sont réunis par groupes de t 2. Il y a une cheminée commune pour chaque groupe. Un conduit général amène les flammes et les gaz
à la cheminée. _Mais au moyen- d'un registre, on peut intercepter en totalité ou en partie toute communication entre chaque four et le conduit général.
Le chargement opéré, on ferme la porte de
derrière, déjà la porte de devant est relevée; mais on laisse une grande ouverture pour l'introduction de l'air; le carreau qui fermait l'issue par où s'échappent les gaz est retiré tout à fait. Le charge-
ment; fait par deux hommes, dure une heure et demie, ce n'est qu'une heure ou deux après que les gaz commencent à s'allumer. Peu à peu on diminue la quantité d'air introduit en lutant succes-
POUR LES LOCOMOTIVES.
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au gaz est elle-même fermée, le four et le coke qu'il contient se sont refroidis, on défourne après Pour cela, ou défait la partie supérieure de la porte de devant; on introduit par la porte de derrière un tuyau qui sert à verser une petite quantité d'eau sur les parties du saumon les plus chaudes. Alors la porte est défaite cornplétement, et, comme pour les fours cylindriques de l'Agrappe , à l'aide d'un treuil et d'une chaîne attachée à une barre de fer qui entraîne tout le saumon avec elle ,
retire celui-ci d'une seule pièce en dehors des fours SUI' une plate-forme inclinée.
Au moment du chargement on place au fond du four une forte traverse en fer à laqcelle s'attache par le milieu une barre eu fer. Elles restent dans le four pendant la cuisson du coke ; au mo-
ment du déchargement, on tire cette ancre à l'aide d'un cabestan, et elle entraîne avec elle
le saumon de coke tout entier. Ce mode de déchargement est usité aussi pour les fours cylindriques à l'Agrappe. Mais là, le coke
est reçu dans des auges en briques, recouvert de cendres et étouffé pendant vingt-quatre heures, ce qui exige beaucoup de soins et augmente les frais de fabrication. A Boulogne, le coke est défourné. à une température beaucoup moins élevée; il suffit de quel-
ques seaux d'eau pour l'empêcher de brûler à Toms X rH, 185o.