Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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FABRICATION DU COKE
chargement. Dans les fours dont je donne le dessin, 'PI. III, la surface de la sole est de 8m.q-,80 , la chargede 8 tonnes, soit dit de io mètrescubes de charbon; la hauteur du chargement est de 1°,24, et la carbonisation se fait en quatre-vingt-seize heures.
Une cuisson lente, jointe à une charge trèsforte, tel est en résumé le moyen d'obtenir du coke très-dur et très-dense, quelle que soit la nature de la houille.
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Il y a différentes natures de houille; les unes, comme celles du Flénu, se décomposent rapidenient, et se collent en se boursouflant beaucoup; le coke est léger et friable, malgré tous les soins qu'on apporte à la fabrication ; d'autres, au contraire, comme celles de l'Agrappe, laissent dégager le gaz plus lentement, se collent ,bien, et donnent un coke dur et dense. En employant des appareils où la hauteur de la charge s'élèverait à 1m,24 , comme dans les fours cités plus haut, je crois que le coke de l'Escoufliaux atteindrait la densité et la dureté désirables, et que celui de l'Agrappe gagnerait aussi sous ce rapport. Peut-être une hauteur de charge plus grande, dans des appareils convenablement disposés, donnerait-elle des résultats meilleurs encore. Si l'on se reporte au tableau des essais de houille que j'ai donnés précédemment, et qu'on examine
les rendements en vase clos, qui représentent le rendement maximnm du charbon en coke, on remarquera i° Que les charbons de l'Ag,rappe , Joinnet et .Boinge, qui sont les charbons les plus estimés du bassin de Mons pour la forge, rendent de 77 à
POUR LES LOCOMOTIVES.
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8o p. 100; que le rendement des houilles de SarsLongchamp, très-estimées aussi pour la forge, est
de tio p. ro°. Les charbons de Longterne, de
Bellevue et du baron de Mecklembourg servent aussi à forger, niais ils sont moins recherchés que les précédents, leur rendement est moindre. Les houil les a nglaises employées à Boulogne ne rendent que 72 p. ï oo, et ne sont point bonnes pour la forge, quoique excellentes pour le coke. Enfin celles de
l'Escouffiaux sont impropres au premier de ces usages, et donnent un coke qui passe vite au feu leur rendement est de 68 à 70 p. oo; ces houilles sont très-propres à la fabrication du gaz , ainsi que celles d'un charbonnage voisin, le Buisson, où les
mêmes veines sont exploitées, et dont le rendement en petit est moindre encore. Les charbons d'Hornu donnent 65 p. roo environ, et quand on arrive au Menu proprement dit, on trouve des rendements encore plus faibles. Tous les charbons de Mous, à quelques exceptions près, se collent par la calcination en vase clos. Par la cuisson en grand, ils donnent un coke plus ou moins boursouflé. Ce sont tous, à proprement parler, des charbons gras. Il s'en faut cependant qu'ils reçoivent tous cette désignation dans l'industrie; on l'applique spécialement aux meilleurs charbons de forges, tels que ceux de l'Agrappe et Griseuil. Les charbons de l'Escoufliaux,
qui peuvent encore servir à fabriquer du coke, mais qui sont impropres à la forge, sont regardés comme des demi-gras. Enfin ceux de Buisson et du Flénu portent le nom de charbons flambants, charbons pour la grille. Si l'on dressait une échelle où seraient rangés les charbons d'après la quantité de carbone fixe