Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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238 FABRICATION DU COKE voyageurs et de marchandises ont été beaucoup
plus considérables en 1849 qu'en 1848; la longueur exploitée s'est accrue, et cependant les retards ont été beaucoup moins fréquents, il y a eu beaucoup plus de précision dans le service. C'est surtout à la fin de décembre, et dans le courant de janvier, que cela a été frappant. Malgré l'abon-
dance des neiges, il y a eu très-peu de retards. Cette amélioration tient aussi à d'autres causes, telles qu'une meilleure organisation dans le service, un personnel plus exercé, etc. ; mais la principale est sans contredit la qualité du coke. Quand une rampe assez forte et assez longue se présente, que le temps est mauvais, les rails glissants , que le train est lourd, et que le vent le jette
de côté, la vitesse se ralentit, le tirage diminue; il finit serrer l'échappement pour l'augmenter, ce qui crée une contre-pression considérable, et réduit la puissance de la machine. C'est alors qu'on apprécie bien la qualité du coke et son importance. S'il ne brûle pas facilement, ne jouit pas de la propriété de produire beaucoup de vapeur, peu à n la vitesse diminue, la combus-
[ion se ralentit, et ce n'est qu'avec peine que
l'obstacle est surmonté. Il en résulte toujours des retards, qui sont la principale source des accidents. Ces seules raisons suffiraient pour faire employer de préférence des cokes propres, quand même la propreté devrait être achetée au prix de .
grands sacrifices.
Le chemin du Nord l'a si bien compris qu'il a
accordé des prix pus élevés pour avoir la garantie
d'un maximum de cendres. Le prix moyen du coke qui lui a été fourni eu 149 a dépassé de
339 2 fr. environ celui de 1848. C'eût été une augmentation de dépense d'à peu près 80.000 à 100.000 fr. si la consommation fût restée dans les mêmes proportions. POUR LES LOCOMOTIVES.
JViais il s'en faut qu'il en ait été ainsi. Quoique
de nouveaux embranchements aient été mis en exploitation, que les trains de voyageurs et de marchandises aient été plus nombreux et plus chargés, la consommation totale a été moindre que celle de
l'année précédente, et la dépense est restée la même. Le parcours kilométrique des machines à voya-
geurs et à marchandises a dépassé en 1847 de 217.414 kil, le parcours effectué en 1848, et la con-
sommation en coke a diminué de 2.419.985 kil.,
soit par kil, de 1k,70 pour les trains de voyageurs, et de 0",70 pour les trains de marchandises.
Le chemin du Nord a donc économisé la valeur
de la quantité de coke qu'il aurait employée en 1848 pour le parcours de 217 .414 kil. , même avec les prix inférieurs d'alors : c'est une économie de Go. 000 à 80.000 fr.
Ce résultat dépend de plusieurs circonstances, qu'il importe de signaler :
i° L'emploi du télégraphe électrique, qui dispense de faire un usage aussi fréquent des machines de secours ;
2° Les améliorations dans l'organisation générale du service ; le personnel est plus exercé 3' Les contre-poids mis aux machines (A). Cette damière cause a une influence marquée mais toutes ces causes réunies,.et d'autres encore(13),
n'ont certainement point une part d'influence égale à celle de la propreté du coke. C'est à l'arfiéliora-