Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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ASSOCIATION DE L'ARGENT
AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
l'on remarque dans la première série se rapportent à des sulfures dont la constitution fait supposer des modes d'action particuliers. Évidemment le bisulfure d'étain (Sn S') ne peut pas se comporter commele protosulfure (Sn S) :on peut en dire autant du protosulfure de cuivre (Cu2S). Quant aux sulfures multiples, on voit que les chiffres les plus élevés se rapportent à des cuivres panachés dont le protosulfure de cuivre fait partie constituante. Tous les arséniures présentent des chiffres trèsDifférence entre , dé,faculté; les élevés comparativement aux sulfures simples. Ici i,omposant sulfures eldesar- apparaît l'influence du principe minéralisateur. seniures. Le soufre et l'arsenic ne peuvent pas agir d'une manière identique sur le chlorure d'argent : le premier agira comme un métalloïde et s'emparera de l'argent; le second se comportera comme un métal et cherchera le chlore ; et comme les combinaisons chlorées arsenicales sont très-riches en chlore, on conçoit la grande différence entre les deux séries. Les sulfarséniures ont en général d'assez faibles Facultés P"'es des facultés de décomposition. Il n'y a que celui de sut farseniures. nickel qui en a une très-prononcée. D'après ce que nous avons vu pour les sulfures multiples et les arséniures, on aurait dû s'attendre à trouver des chiffres assez forts dans les sulf-arséniures ; mais il n'en est pas généralement ainsi, et l'on est frappé du contraste entre les deux suifarséniures decobalt et de nickel. Quelle que soit la nature du principe minéralisateur, , quelle que soit la constitution du produit minéral, nous voyons ordinairement le cobalt et
Effectivement les sulfures et les arséniures de cobalt et de nickel présentent, les premiers des nombres assez rapprochés, les seconds des nombres différents, mais toujours élevés. Néanmoins tandis que le nickel gris est représenté par 44o, le cobalt gris n'est représenté que par o,5o , et encore cette fraction est douteuse : tout à l'heure nous allons revenir sur ce fait. Deux questions Nous nous demanderons maintenant deux à résoudre.
choses : 1° de quelle manière ces différents minéraux décomposent-ils le chlorure d'argent? 2° Pour-
quoi les limites de l'action sont-elles en général restreintes et variables pour la même espèce? Quant à la première question, il ne peut y avoir Phénomènes dhésitation. Les substances insolubles capables de tarer :iisitut décomposer le chlorure d'argent ne sont pas tou- les sullilres
jours semblablement composées; elles doivent donc agir suivant leur nature propre, et par conséquent d'une manière variable. Ainsi, en nous limitant pour le moment aux sulfures, on conçoit que ceux dont la constitution est très-simple, les bimoléculaires , par exemple, agissent par voie de
dé-
le nickel marcher ensemble, ou du moins nous les voyons ne pas trop différer Vian de l'autre.
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double décomposition. En effet, si l'on agite du sulfure de cadmium Expériences re aux sun: ou de zinc avec de l'ammoniaque chloro-argenti- iatives. res bimoléculat, que, on voit les deux sulfures noircir, et à l'aide Tes' des réactifs on découvre aisément du zinc ou du cadmium dans la liqueur. En se servant d'un sulfure à faculté décompo- Le chlore reste sante connue, on peut opérer de manière à faire tgrurtsi 0 dr, ans la disparaître tout l'argent et à constater que tout le chlore est resté en dissolution : il suffit pour cela d'agiter avec de l'ammoniaque chloro-argentique
une quantité de sulfure suffisante pour enlever tout l'argent dissous ; en saturant la liqueur par de