Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)

AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

ASSOCIATION DE L'ARGENT

rellement inertes : ainSi nou'4 avons observé (tue l'étain , l'antimoine et le bismuth peuvent séjour-

ner un temps indéfini dans de l'ammoniaque chloro-argentique sans perdre de lent éclat et sans

donner le moindre indice d'action : nous avons également observé la passivité la plus complète dans l'alliage fusible dont le plomb, métal non passif, fait partie constituante ; mais le cobalt

gris ne renferme pas un seul élément qui ne

Le cobalt gris n'exerce aucune action sur une dissolution de ni_

traie d'argent.

puisse isolément décomposer le chlorure d'argent ammoniacal ; car celui-ci est décomposé par l'arsenic, le cobalt, le soufre, ainsi que par l'arséniure de cobalt et le sulfure d'arsenic. Même en admettant que l'inertie du cobalt gris

soit la conséquence de l'état de combinaison de ses différents éléments vis-à-vis d'une dissolution alcaline, il est toujours remarquable de voir que cette combinaison est également inerte vis-à-vis d'une dissolution neutre. Si l'étain, le bismuth, l'antimoine ne précipitent pas l'argent d'une dissolution ammoniacale, ils le précipitent lorsqu'il est à l'état de nitrate. Nous avonsconstaté que tous les corps (certains mispickels entre autres )n'ayant

pas d'action notable sur l'ammoniaque chloroargentique en ont une prompte et prononcée sur le nitrate d'argent. Les simples sulfures mêmes, (le cinabre , par exemple), n'échappent pas à cette règle : mais le cobalt gris laissé en contact pendant vingt-quatre heures avec une dissolution

de nitrate d'argent n'a donné aucun indice d'altération, et cependant ce sel est décomposé par tous les éléments du cobalt gris sans en excepter le soufre. Ce minéral présente donc une singularité qui devient encore plus frappante si l'on se souvient que le nickel gris dans les mêmes.circon-

stances présente une forte faculté de decornpoi sition. Cette singularité peut être placée à côté de celle Analogie dans manière de se que présente le fer dans les mêmes cireonstances lacomporter du fer

que le cobalt gris. Il y a soixante ans, Keir a métallique et du publié ce fait que le fer devient passif dans une cobalt gris. dissolution de nitrate d'argent, si bien que les premières portions d'argent précipitées au début du contact se dissolvent de nouveau, et le fer reprend son éclat. De notre côté, nous avons vu, que le fer, plongé dans une dissolution argentique

ammoniacale, détermine immédiatement une très-légère précipitation d'argent métallique, et puis l'action s'arrête de suite. Le fer est donc dou-

blement passif, car il l'est également vis-à-vis d'une dissolution alcaline et d'une dissolution neu-

tre. A ce titre, il se comporte comme le cobalt. Du reste, ces bizarreries 'apparentes deviennent explicables si l'on a recours aux lois de l'électrochimie qui ont été si bien étudiées par M. Bec-, querel. Néanmoins, d'après les faits que nous avons exposés plus haut, il nous semble que la décomposition du chlorure d'argent par les arséniures et les sul fa rsén ures se produit en général d'après les mêmes règles que celle effectuée par les sulfures.

Arrivons maintenant à la seconde question: pourquoi les limites d'action sont-elles en géni4.

rai restreintes et variables pour la même espèce? On est porté ton t d'abord à expliquer la différence i p que des échantillons, de la même espèce offrent dans leur faculté de décomposition, en admettant ces que présente pouvoir décomqu'ils ne sont pas également purs. Mais si l'on leposant des minéd'uneméme fiarnine les faits de près, on reste bientôt con- raux espèce? rbeutP,érseutt s-don

tis