Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
Page : Image 148
Révision de 13 oct. 2014 20:09:03, edited by Anonymes
-294
ASSOCIATION DE L'ARGENT
du degré de pureté ne peut pas servir seule à expliquer dans certains cas les différences qui nous occupent, dans d'autres cas il peut en être autrement. Il est probable que la cause de ces différences est complexe par sa nature, et peut se rat-
AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
en icosaèdre, dont la densité est 4,6o 1. En résumé on a: Désignation do la pyrite.
tacher aussi bien à l'état de pureté qu'à l'état
posant des tes de fer.
Dans les pyrites de fer qui figurent sous les n 17 à 21 on trouve sous le rapport de la faculte de décomposition des différences considérables entre les variétés qui appartiennent à la
,même espèce. La pyrite blanche radiée et globulaire a une faculté de décomposition double de celle de la pyrite blanche compacte, non globulaire. il y aurait lieu de s'en étonner si la détermination de la densité ne démontrait pas qu'il y a plus de différence entre ces deux variétés qu'on ne le croirait d'abord. Nous avons trouvé à la pyrite blanche globulaire une densité de 4,771 : à la pyrite blanche non globulaire une de 4,931. La
première pyrite renferme, d'après nos essais, 45,4 o/o de fer, et la seconde 44,6 o/o. La pyrite cristallisée en dodécaèdre pentagonal a une faculté de décomposition trois fois plus forte que celle de la pyrite cubique : leur composition est
cependant la même, mais leurs densités sont différentes, puisque nous avons trouvé pour la pyrite dodécaédrique 4,973, et pour la cubique 4,402 (1). La faculté de décomposition de cette (i) La densité des pyrites de fer varie entre des limites
un peu étendues, ordinairement entre 4,60 et 5,00
dans les traités de minéralogie on n'en cite point qui aient une densité aussi faible que la pyrite cubique mentionnée ici; cependant nous n'y avons point aperçu d'impuretés.
Densité.
Pyrite jaune cubique. . . 4,402 Pyrite jaune en icosaèdre. 4,6oi Pyrite jaune en dodécaèdre pentagonal 4,973
moléculaire de la matière. C'est ce que nous allons démontrer. poVuvaorlirandoéncsomdu-
295
dernière pyrite est encore moitié moins forte que celle de la pyrite jaune de Kongsberg cristallisée Faculté de décomposition.
0,25 0,50
i,00
Ainsi dans la série des pyrites de fer qui, généralement , sont assez pures, il paraît que la faculté de décomposition varie avec les densités et les formes cristallines; en un mot, avec l'état moléculaire.
Il en est de même pour la série des cinabres. Observationsre-
Sur quatre échantillons trois sont dépourvus de Itarteivse.s aux ciliatoute faculté de décomposition, tandis que le quatrième en a une très-sensible : or la densité de ce dernier est-= 7,654 tandis que celles des trois autres sont beaucoup plus fortes, à savoir
7,955... 8,147... 8,172 (i).
L'échantillon dont la densité est la plus faible
a un aspect très-beau, ne laisse aucun résidu par la sublimation, et l'on n'est pas parvenu à y découvrir d'impuretés, malgré le plus scrupuleux examen. Nous devons, du reste, ajouter que peu de subtances artificiellement prépa-
rées offrent des différences si notables dans leurs densités ; si bien que nous avons cru un instant que le cinabre pouvait offrir un de ces phénomènes dimorphiques, communs à plusieurs substances qui ont cristallisé à une température élevée. (1) Dans les traités de minéralogie on indique 8,09
p oui'
la densité du cinabre naturel.