Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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ASSOCIATION DE L'ARGENT
Nous avons mélangé intimement un gramme et demi de galène artificielle, cristallisée et pulvérisée avec un gramme huit décigrammes de chlorure
Galène et chiaEure d'argent.
d'argent (atonie et atome); la masse a été bien tassée dans un petit creuset que l'on a achevé de
remplir avec du poussier de charbon ; on a chauffé pendant une heure dans un fourneau à reverbère.
En examinant le creuset après l'expérience, on a
trouvé un petit culot pesant l',85o; il se composait de deux parties bien distinctes, l'une centrale, l'autre corticale. Cette dernière était noire formée par dés lames cubiques brillantes; elle était malléable et se refusait à la pulvérisation. La partie centrale a été trouvée moins noire et d'un aspect grenu ; cependant à l'aide d'une forte loupe, on y distinguait des facettes cubiques; sa malléabilité nous a semblé encore plus considérable que celle de l'écorce à en juger du moins par la difficulté de réduire la matière en poudre. La masse entière est très-bien attaquée par l'acide
nitrique, et laisse un faible résidu de chlorure d'argent et de sulfate de plomb. Des essais analy-
tiques comparatifs ont démontré que le sulfure d'argent est en plus grande quantité dans le noyau que dans l'écorce, et que dans toute la masse sa
proportion est plus considérable que celle du sulfure de plomb; il est remarquable que le produit ainsi obtenu offre les clivages cubiques de la galène; tandis que le sulfure d'argent est ordinairement grenu oirun peu vitreux dans la cassure. Echange réel-
La théorie et l'expérience prouvent donc que
proque des élé- le chlorure d'argent et le Sulfure de plomb portés iments. à une haute température, échangent réciproque-
ment leurs éléments. Si l'expérience a confirmé la théorie pour le cas spécial de la galène, pour-
AUX MINÉRAux MÉTALLIQUES.
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quoi n'en serait-il pas de même pour le S autres sulfures? Nous croyons avoir démontré combien est peu Troisième cas probable la coexistence du chlorure d'argent et h examiner. des sulfures métalliques dans les deux cas où ces derniers auraient été séparés d'une dissolution ou d'une masse fondue. Il nous reste maintenant examiner un troisième cas, celui où les composésà métalliques auraient été apportés par un courant gazeux. En vue d'éclaircir ce troisième cas nous avons fait l'expérience suivante Dans le fond d'un creuset en terre réfractaire on a placé une petite capsule en porcelaine conte- Expérience connant un mélange formé de deux grammes de chlo- Cli(:ttlenmdeetterei rure d'argent, et de quatre grammes de sel marin préenceduchlofondu; un tesson également en porcelaine cou- vraupreettilr'.u.gent en vrait cette capsule et de menus fragments plissaient le creuset jusqu'à la moitié de sa remhauteur: il y avait ensuite
une couche de blende,
et puis encore des fragments de façon à creuset en fût completement rempli. ce que le On avait mélangé les deux chlorures but de faciliter la volatilisation de celui dans le 'car une expérience préalable faite avec dud'argent, chlorure d'argent seul.. nous avait démontré qu'il aurait fallu, à cause de la faible tension de sa vapeur, une température extrêmement élevée et longtemps soutenue. Le creuset ainsi préparé a été chauffé dans Formation profourneau à réverbère au rouge blanc pendant un rbtja deux heures et demi. sorbeleddcCieliccli; dium et d'arAprès refroidissement on a trouvé que la cap- gent. sule contenait un hémisphère d'aspect corné et homogène pesant 2g,180; c'était probablement un
