Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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312 ASSOCIATION DE L'ARGENT double chlorure d'argent et de sodium formé par un
atome du premier, et quatre du second (1). On a remarqué en outre que, depuis les bords de la capsule jusqu'à la couche de blende, les pa-
rois du creuset et les fragments de porcelaine étaient parsemés de globules d'argent ; à partir de la couche de blende, jusqu'à l'ouverture du creuset, ni les parois ni les fragments ne manifestaient le moindre indice de réduction du chlorure métallique, et par conséquent on ne pouvait
nulle part y découvrir le plus petit globule d'ar-
gent, si bien que le diaphragme formé par la
blende constituait une véritable ligne de démarcation : d'un côté , réduction très-prononcée; de l'autre côté, néant. Déjà il est Manifeste que le chlorure d'argent en traversant la blende a été saisi au passage et décomposé , ainsi que nous le verrons tout à l'heure. Voici dans quel état se trouvait la blende. Les Modifications
éprouvées par la fragments avaient conservé en g,éneral leur forme blende.
une partie de leur surface était devenue jaunâtre et terne, l'autre partie ,était recouverte d'un très-léger enduit grisâtre et grenu possédant un l'intérieur avait léger éclat demi-métallique
(i) Nous croyons qu'il s'agit d'un double chlorure, parce que cette matière, jetée dans de l'eau, se dissout en partie et laisse du chlorure d'argent très-floconneux. Si ce n'était qu'un mélange, pourquoi le chlorure d'argent n'aurait-il pas un autre aspect que celui qui lui est propre lorsqu'il est formé par voie humide ? Ce supposé double chlorure
se compose de 0g,816 chlorure d'argent, et de 1r,363 chlorure de sodium. Pour la formule Cl Ag+ 4 Cl Na, il aurait fallu : Cl Ag = o',816 /4 Cl, Na
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AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
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conservé tous les caractères de la blende et n'offrait aucune espèce d'altération puisque la surface seule avait été modifiée: nous avons cherché si ce changement n'aurait pas été dû en partie à du chlo-
rure d'argent qui s'y serait fixé; d'ailleurs nous nous étions bien aussi assurés, à l'aide du microscope, qu'il n'y a vait pas de trace apparente d'a rgent métalligue. Nous avons gratté uneportion des fragments de blende, et la poussière qui en est résultée a été mise en contact avec de l'ammoniaque. Au bout de vingt-quatre heures on n'a pas trouvé dans ce liquide la moindre trace de chlorure d'argent. Cette même poussière a été bien lavée et traitée en suite par de l'acide nitrique; elle s'est dissoute en grande partie, et la dissolution renfermait des quantités très-sensibles d'argent. L'action de l'ammoniaque et de l'acide nitrique concourent à 'exclure la présence du chlorure d'argent ; l'aspect et l'inspection microscopique excluent la présence de l'argent à l'état de métal; il est donc très-probable que ces points à éclat demi-métallique ne sont autre chose
que du sulfure (l'argent, fusible, comme ou sait, à une température élevée. Enfin nous avons dosé l'argent contenu dans la blende qui avait servi à l'expérience, et nous l'avons trouvé quarante fois plus fort que celui contenu dans la même blende crue (1). (i) Quatre grammes de blende crue ont donné un culot de plomb qui a laissé par la coupellation Un bouton d'argent dont le poids a été trouvé égal à og,0005. Quatre grammes de la même blende, après avoir été exposées à la vapeur de chlorure d'argent, ont donné un culot de plomb qui a laissé sur la coupelle un bouton d'argent du poids de og,o2oo.