Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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ASSOCIATION DE L'ARGENT
ment sous le nom de terres rouges, en raison de leur couleur : ces sulfures sont de la galène, de la blende, de la pyrite de fer et de cuivre notablement argentifères, et aussi des sulfures multiples dans lesquels l'argent est associé à du.cuivre et autres métaux. Les mines célèbres de l'Amérique, les plus miMines d'argent de l'Amérique. portantes du globe, nous offrent des faits semblables : les minerais les plus productifs occupent la partie supérieure des gîtes et offrent un mélange de matières argileuses ou de gangues pourries avec du fer hydrOxydé ; ce sont des terres ferrugineuses que l'on désigne sous le nOrn de pacos ou coloraclos, et qui correspondent aux terres rouges
de la mine d'H.uelgoat ; l'argent s'y trouve aussi partie à l'état natif, partie à l'état de chlorure ou de bromure. Mais dans lés exploitations où l'on
a atteint dés profondeurs un peu grandes, on lité
mét eble.
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voit disparaître cette sorte de minerai qui est remplacée par divers sulfures métalliques(negros), par des pyrites argentifères accompagnées de gangues beaucoup plus dures, et dont l'exploitation est plus dispendieuse et le traitement métallurgique plus difficile, eu égard aux conditions locales : aussi les bénéfices de l'exploitation deviennent alors beaucoup moindres.
En résumé, l'absence du chlorure d'argent dans les parties inaltérées des gîtes et son gisement exclusif dans les régions supérieures des mines où les sulfures ont été en grande partie transformés en oxydes, sont, on le voit, des faits généraux en rapport avec les phénomènes que nous avons constatés par nos expériences. Sans qu'il y ait besoin d'entrer dans des discussions relatives aux causes qui ont altéré la partie
3i supérieure des gîtes, on peut dire que les mêmes circonstances qui ont produit l'oxydation des sulfures métalliques ont déterminé ou du AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
moins rendu possible le passage de l'argent à l'état de chlorure.
Nous devons encore.mentionner, comme une deMKoensgdsberignt des applications que l'on peut faire de nos expériences à la géologie, la facilité qu'elles fournissent pour expliquer un Lit remarquable qui a été signalé depuis longtemps, et dont l'un de nous a .
vérifié
l'exactitude. Les filons argentifères de Kongsberg, qui sont fort nombreux, ne deviennent assez riches pour être exploitables que là où
ils traversent certaines zones nommées fahlbandes, c'est-à-d i re d es assises schisteuses imprégnées d'une grande quantité desulfures métalliques, de pyrites
de fer et de cuivre, de blende et de galène ; c'est tellement frappant qu'en relevant et traçant sur un plan les exploitations qui ont été ouvertes en grande quantité dans cette contrée, on reconnaît qu'elles se trouvent, presque sans exception, à l'intérieur des fahlbandes, et cependant les sulfures qui composent lesfahlbandes né contiennent eux-mêmes que des traces d'argent. On a imaginé différentes hypothèses pour ex- Explication de pliquer ce phénomène singulier; l'on a suppose', dlau eniffiiinceentria,Miorn_ par exemple, que l'argent pl °venait de ces.fahl- g.e"t daP,Is laPar: bandes et s'était concentré clans les filons; niais iireaeele°sneti c'est bien peu probable, vu l'excessive pauvreté bandes.
des fahlbandes : il est plus naturel de supposer que les émanations argentifères provenant de l'intérieur de la terre, et s'élevant le long des filons
ou fissures du terrain, ont été arrêtées au passage lorsqu'elles sont arrivées au contact des sulfures métalliques qui forment les fahlbandes. C'est