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RELATION DE LA DERNIÈRE

flanc d'un monticule de scories qui indiquait encore le lieu d'où sortit la lave de i834, on voyait le point où s'était montrée au jour la septième lave remarquable par ses inégalités. Ces coulées, arrivant sur la surface du sol situé au bas des pentes orientales du Vésuve, formaient en s'unissant ensemble , et par leur réunion aux torrents de lave venus par le canal dell Arena, un vaste champ de roches raboteuses parmi lesquelles on distinguait encore la voie suivie par une coulée plus large que les autres, et qui , en se solidifiant, s'était divisée à la surface en forme de grandes tables. Au milieu de ce théâtre de désolation, on voyait avec étonnement quelques cavités à bords relevés indiquant les points où les laves avaient éjecté des

matières fragmentaires à la manière des petits cônes d'où elles étaient sorties. Ce fait, autant que j'en puis juger par d'autres observations de ce

genre, ne saurait être attribué à des ouvertures qui se seraient faites au-dessous de la lave, à la surface de l'Atrio del Cavallo, mais plutôt à ce que, dans certaines circonstances particulières, les laves

produisent par elles-mêmes de semblables éjections. Il n'est pas possible de connaître le jour précis où s'ouvrirent les bouches du côté oriental, parce que ce point était inaccessible par la route degli

Atri pendant la journée où les monticules du côté boréal furent en éruption, mais il ne reste

pas de doute qu'elles se montrèrent entre le 5 et le .12 février, puisqu'elles n'existaient pas avant cette époque et qu'on les trouva éteintes le 13. Quand je les visitai, elles conservaient encore à une faible profondeur une chaleur vive qui témoignait de leur formation récente. Les nionti-

ÉRUPTION DU VÉSUVE.

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cules qui avaient surgi au-dessus des trois premières ouvertures et de la cinquième se montraient,

sur leur côté oriental, ouverts de haut en bas par une large échancrure : c'est de ce côté que les laves étaient descendues en suivant la déclivité de la montagne. Indépendamment des coulées sorties par les sept ouvertures déjà décrites et qui se confondaient en une seule dans la plaine inférieure, il y avait encore deux autres jets de lave partant à la distance de quelques centaines de mètres ou un peu plus, des bords du cratère et descendant jusqu'au bas, presque parallèlement aux deux dernières ouvertures inférieures. L'un , le plus méridional, fut rejeté le 10janvier 1849; l'autre appartient à la dernière éruption du Vésuve ; c'est le seul qui se soit arrêté un peu avant d'atteindre le pied du volcan. Les nombreuses laves sorties par les flancs ou près de la base du grand cône d uVésuve , depuis le 5 jusqu'au 12 février, sont toutes placées au-dessous du plus grand des deux gouffres, Pl. fig. 5 et 6, m, qui ont excavé la surface supérieure de l'ancien cra-

tère, et l'on pourrait croire le Vésuve fortement menacé de ce côté, jusque dans ses fondements, par suite de tant de crevasses et d'ouvertures. Je suis bien éloigné cependant de prédire un écroulement facile et prochain de cette montagne : je pense en effet que les matières en fusion dont se composent les laves, pénétrant à travers les flancs intérieurs du Vésuve, au point de se faire jour et de s'épancher en quantité proportionnée à leur affluence et à la violence de l'impulsion interne, doivent, une fois l'éruption terminée, laisser sous forme de profonds et solides filons la portion qui Tome xvir, L859. ,44