Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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RELATION DE LA DERNIÈRE
recherches que je dois entreprendre pour déterminer la nature de ces composés. Quant aux épaisses croûtes salines formées de chlorure sodique et de chlorure potassique, et déposées par ces fumarolles, les minéralogistes n'ayant pas encore reconnu la présence du chlorure potas-
sique parmi les productions du Vésuve, j'ai cru
devoir constater l'existence de ce sel par des expériences rigoureusement exactes, et déterminer en même temps dans quelle proportion il se trouvait uni au chlorure sodique. Le sel ayant été dissous dans l'eau distillée, j'ai reconnu qu'il contenait de la potasse, en ce que le chlorure de platine a fait naître dans la dissolution un précipité grenu, de couleur jaune. Une lessive de potasse caustique n'a développé avec ce sel aucune odeur ammoniacale. Soupçonnant que la potasse contenue dans le même sel pouvait être unie à l'acide sulfurique, j'ai essayé la liqueur avec le chlorure barytique; aucun trouble ne s'étant manifesté, j'ai dû conclure que cette liqueur ne renfermait pas d'acide sulfurique. Traitée par les alcalis et les carbonates alcalins, la dissolution saline n'a laissé apparaître aucun précipité : seulement, quelques échantillons légèrement verdâtres ont fourni une
dissolution que l'ammoniaque a colorée d'une légère teinte azurée due à la présence de faibles traces de cuivre. Pour déterminer les quantités respectives des chlorures potassique et sodique, j'ai converti ces sels en sulfate neutre. Dans cette opération, je me suis assuré que le chlore avait été cornplétement dégagé, en essayant les sulfates par le nitrate argentique. Et pour rendre ces sulfates entièrement neutres, je les ai fait rougir dans
un creuset de platine disposé au-dessus de la
ÉRUPTION DU VÉSUVE.
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flamme d'une lampe de Berzélius en ajoutant quelques fragments de carbonate d'ammoniaque
jusqu'à ce que le poids restât invariable après plusieurs opérations répétées. Présumant que les deux chlorures pouvaient se trouver unis en proportions atomiques égales, j'ai apporté dans cette recherche tout le soin et toute l'exactitude qu'exige l'analyse de substances mélangées en proportions variables. Les sulfates potassique et sodique rougis dans le creuset pesaient 3".,i3o; les ayant dissous dans l'eau et traités par le chlorure barytique, le sulfate barytique qui s'est précipité pesait 4"«,549; il en résulte que l'acide sulfurique des deux sulfates pesait ier.,563. Calculant enfin, d'après ces résultats, les quantités respectives des deux chlorures on trouve que sur Loo parties il y avait Chlorure potassique.
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Chlorure sodique. .
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57,55 62,45 100,00
Je passerai sous silence, comme étant de moindre opportunité, les recherches que je fis sur d'autres sublimations salines trouvées dans les
deux petits cônes d'éruption, Pl. Ir, fig. 4, cc,
qui montrent, pour la plupart, la teinte azurée ou verte due à la présence du sulfate ou du chlorure de cuivre. Parmi les objets que j'eus le plus de plaisir à observer, en cette journée, sur l'Atrio del Cavallo, je mentionnerai les larges croûtes salines qui recouvraient en plusieurs endroits, non-seulement le grand cône du Vésuve, mais, ce qui me parut plus étonnant encore, les pentes intérieures des montagnes de la Somma, jusqu'à une hauteur