Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)

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LAVAGE DE LA HOUILLE

c'est aussi en raison de ce que leur volume n'est point trop petit par rapport à celui du charbon. Prenons un gros morceau de charbon et un trèspetit de schiste au même niveau dans la caisse: quand l'eau montera, elle soulèvera ce dernier. plus haut que le charbon, quoiqu'il ait une densité plus grande, parce que sou volume est beaucoup plus petit ; par la même raison, il tombera moins vite au fond quand aura cessé le mouvement ascensionnel de l'eau et qu'elle se retirera il peut arriver même, si le morceau de charbon est très-gros, qu'il ne soit point soulevé du tout. par l'eau, tandis que les petites pierres le sont. On conçoit donc que, faute d'un classement. par ordre de grosseur, des matières schisteuses restent dans le charbon et altèrent sa pureté. Les conditions d'un lavage économique et complet sont donc celles-ci 10 séparation préalable de la poussière, et classement par ordre de grosseur ; 20 emploi d'appareils moins grands, où la surface du piston ne diffère plus autant de celle de la grille. Au sortir de la fosse , on peut, comme cela se pratique dans quelques charbonnages, ,jeter le tout-venant sur une (gille dont les barreaux sont espacés de 4 centimètres environ, et au-dessous

de laquelle s'en trouve une autre dont les barreaux sont espacés de o0,o1; la houille se trouve de suite , presque sans aucun frais, divisée en trois catégories : la première, composée de ce qui reste sur la première grille, est nettoyée à la main et n'a pas besoin d'être lavée ; elle constitue environ un cinquième du tout-venant ; la seconde, composée de ce qui a traversé la première grille sans traverser la seconde, se lave très-bien sans division

EN" BELGIQUE.

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nouvelle; elle constitue les deux cinquièmes du tout-venant; enfin les deux autres cinquièmes ont seuls besoin d'être passés dans un tambour conique dont les trous aient un peu moins d'un milli-

mètre de diamètre. De cette manière, le tout-

venant se trouve divisé en quatre catégories le gros ou la gailleterie, qu'il est inutile de laver ; le gailletin et le menu ou le fin , qui se lavent séparément ; et la poussière, qui est trop sale pour être employée à la fabrication du coke. J'estime que la proportion de poussière n'atteindrait pas en général 6 p. too du tout-venant, et que la quantité de cendres qu'elle donnerait serait de 25 à 3o p. ioo, en sorte que la perte en houille pure ne dépasserait guère 4 p. ioo. Le lavage du gailletin s'opère bien dans les lavoirs de grande dimension; mais pour ce que -j'ai appelé le menu, ils sont d'un mauvais usage; il y a trop de remous, et la séparation s'effectue difficilement. Des lavoirs de petite dimension me paraissent préférables et pour le lavage du gailletin et pour celui du fin; j'estime qu'on doit

-donner au plus à la grille

mètre de long sur

o"',66 de large ; que la surface du piston doit être au moins la moitié de celle de la grille, et que l'épaisseur de la couche de charbon au-dessus de celle-ci doit être au plus de o,2o , en sorte qu'on ne puisse laver à la fois qu'un demi ou deux tiers d'hectolitre. Dans ces conditions, il suffit de donner au piston une faible course, om,o5 environ, si sa surface égale celle de la grille, et o"', Io, si elle est moitié moindre; l'eau, quand le piston descend, ne produit plus alors de ces remous dont l'effet est si nuisible; le charbon se soulève uniformément et retombe de même; la séparation