Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
Page : Image 199
Révision de 6 janv. 2015 15:53:43, edited by Anonymes
394
BEÉG1QUE.
LAVAGE DE LA' 110IiILLE
395
est prompte et facile. Il est bon,. quand on opère sur la houille la plus ténue , qu'elle soit mêlée à des parties moins petites ; autrement Veau aurait trop de difficultés à traverser la masse de charbon en se retirant ; on aurait de la peine à bien laver, par exemple, du charbon dont la grosseur serait comprise entre I et 5 millimètres, tandis que le
le lavage continu, et de diminuer encore par là le prix de revient. La solution de cette dernière question paraît avoir été obtenue par M. Aristide Bérard, ingénieur civil, qui a construit à Bruxelles des appareils où le schiste et le charbon sortent séparément, entraînés par l'eau, sans qu'on soit forcé d'arrêter la marche du piston.
est donc inutile et même nuisible de pousser trop loin la subdivision dans le classement des
Mais une question qui reste encore à résoudre est celle du lavage de la poussière de houille ; je ne connais personne qui ait fait des essais à ce sujet. Quand le charbon est grenu, qu'il donne peu de poussière, le déchet est peu considérable, et on trouve facilement à l'utiliser; mais quand le charbon est friable,
fin de t à Io millimètres, se lave facilement; il
charbons. Les mesures et les précautions que je viens d'in-
diquer pour le lavage n'ont pas seulement pour effet de le rendre complet et de diminuer le déchet ; elles réalisent encore une économie sur la main-d'oeuvre. En effet, s'il y a un peu plus de travail pour opérer le classement du charbon, d'un côté ce travail est peu coûteux, puisque deux ouvriers dans leur journée peuvent passer plus de
aoo hectolitres dans un tambour conique ; d'un autre côté, le fin étant enlevé, la manoeuvre du piston devient beaucoup plus facile, et le lavage plus rapide; six ou huit coups de piston suffisent pour laver un hectolitre de gailletin, tandis qu'il en faut vingt pour de la houille mélangée de fin. Si Von opérait ainsi que je l'ai indiqué plus haut, je pense que la main-d'oeuvre serait réduite environ d'un quart, le déchet d'un tiers, et qu'en résumé le prix de la tonne de coke serait augmenté
de 1f,50 seulement, au lieu de 2f,2O par le lavage.
L'emploi d'une machine à vapeur permettrait d'obtenir une économie nouvelle sur la maind'oeuvre, en la ramenant à t lia ou 2 centimes ; petits-être trouvera-t-on aussi le moyen de rendre
.
la question du lavage de la poussière acquiert beaucoup d'importance. On ne peut pas la puni,lier dans les caisses à piston , parce qu'elle entre en suspension dans l'eau, traverse les grilles, les obstrue, et que l'eau monte au-dessus sans pouvoir redescendre au-dessous. Il est nécessaire de recourir à d'autres procédés. On réussirait sans doute au moyen de quelques appareils analogues à ceux employés pour laver les schlichs, c'est-à-dire soit au moyen de tables dormantes, soit au moyen de tables à secousse; seulement elles devraient être modifiées de manière à élaborer plus de matières qu'elles ne le font ordinairement. La caisse à piston n'est pas la seule espèce de lavoir employé dans le bassin deMons; on a importé des mines de Sclessin (bassin de Liége) des lavoirs analogues aux caisses allemandes, où le courant d'eau est continu. Les mines de Sclessin sont les premières en Belgique oit ce système ait été adopté; les lavoirs qui