Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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EN BELGIQUE.
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LAVAGE DE LA DOUILLE
dont les longueurs respectives sont 2, 5 et 3 mètres.
Le premier est séparé du second par une planche haute de om,35, et le second,rdu troisième, par une grille hautede orn,5o , et dont les barreaux sont espacés de om,006.
Le déchet est en moyenne de Io p. 100; le prix (le revient, y compris le brouettage du charbon,
est de 5 centimes par hectolitre. Il est évalué à 3 centimes, non compris le brouettage. La perte due au déchet n'entre point dans ce calcul. Un lavoir consomme dans une journée Go mètres cubes d'eau environ , au lieu de 6 mètres cubes que consomment les caisses à piston.
Ces dernières sont donc préférables toutes les fois qu'on ne peut pas disposer d'une grande quantité d'eau. Leur emploi, avec les vices de construc-
don qu'elles présentent aujourd'hui, est moins économique peut-être que celui des caisses allemandes ; mais il est si facile de remédier à leurs
imperfections que je ne doute point qu'elles ne présentent bientôt des résultats supérieurs. L'application des procédés de lavage ne réalise point un progrès notable pour les chemins de fer seulement ; l'industrie en général et la métallurgie en particulier lui devront des améliorations importantes. Je pense qu'il n'est point sans intérêt de jeter un coup d'oeil sur les principaux usages du coke et de la houille, et d'examiner les améliorations qu'on a obtenues ou qu'on peut obtenir dans l'emploi de ces combustibles en les purifiant par le lavage. Avec les chemins de fer ce sont les hauts-fourneaux qui consomment le plus de coke ; il était
naturel de penser que le lavage réaliserait pour ées appareils les mêmes avantages que pour les machines locomotives. C'est au commencement de l'année 1849, à Sclessin , que, d'après les conseils de M. Talabot, furent lavées pour la première fois en Belgique les houilles destinées à h fabrication du coke des hauts-fourneaux ; cette usine possède sept hauts-fourneaux, dont trois on
depuis un an marché continuellement avec de coke lavé. L'influence de la propreté se fit itmné diatement sentir, leur allure devint plus régulière, leur conduite plus facile, et la qualité des produits s'améliora ; il n'y eut plus dans la nature de la fonte de ces variations si communes auparavant ; ce résultat fut d'autant plus sensible que l'un des hautsfou rneaux marchait déjà depuis longtemps, et qu'il
était à la veille d'être mis hors feu; il n'est point douteux que l'emploi de cokes lavés n'ait permis de le faire aller plus longtemps. On devait s'attendre à une diminution dans la quantité de combustible consommé: cela n'eut pas
lieu pourtant; mais on traita des minerais plus pauvres que ceux qu'on traitait auparavant, sans que la consommation s'accrût ; ce qui prouve qu'on aurait eu une économie de combustibles, si la composition des charges n'avait point varié. Il y a trop peu de temps encore que le coke lavé s'emploie dans les hauts-fourneaux pour qu'on puisse apprécier son influence par des chiffres; ce qui est bien constaté, c'est sa supériorité sur les cokes sales précédemment fabriqués; régularité dans l'allure des hauts-fourneaux et dans la com-
position des charges, marche facile, altération plus lente de l'appareil, consommation de combustible moindre, et par-dessus tout uniformité