Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)

CREUSEMENT DES PUITS

A TRAVERS LES SABLES MOTIVANTS.

moyen de lampes ordinaires, désignées à Strépy

et voyant la position dans laquelle il se trouvait ainsi que son compagnon , il descendit immédiatement au fond du puits, où les ouvriers, occupés à l'enfoncement, s'empressèrent de lui porter secours; ils voulurent ensuite se rendre auprès de l'autre ouvrier qui, se trouvant déjà fortement brûlé, n'avait pu. descendre; mais ils tentèrent en vain de l'approcher; la fumée produite par la combustion , et qui ne trouvait aucune issue pour s'échapper, lesempêcha d'arriver jusquesur le palier; ils durent renoncer à sauver le malheureux, qui bientôt périt victime de son imprudence. A la suite de ce triste événement, on essaya d'employer des lampes de sûreté et des lanternes

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sous le nom de crochets; niais, ainsi que cela avait déjà été reconnu en France, à mesure que la compression augmentait, la combustion devenait tellement rapide, qu'il était impossible d'employer des chandelles ou des lampes munies de mèches de grosseur ordinaire. On se servit donc de mèches

en coton beaucoup plus petites, et nonobstant cette précaution il se produisit encore beaucoup de fumée, qui, ne se dégageant que d'une manière incomplète, rendait le séjour dans Vair comprimé un peu incommode. Cet inconvénient était très-

bien constaté par la couleur noire que présentaient les expectorations, et aussi par la couche de carbone qui tapissait l'intérieur des narines, même après un séjour de moins de deux heures dans l'appareil.

Un accident arrivé le 5 du mois d'avril 1847 est venu donner la mesure de la rapidité avec laquelle le feu pouvait se propager dans l'air comprimé. Voici dans quelles circonstances il a eu lieu : deux ouvriers placés sur le plancher au-des-

sous du sas à air, et chargés de l'extraction des caisses remplies de déblais provenant du travail d'enfoncement, s'étant endormis sans avoir pris la précaution d'éloigner leurs lampes, l'un d'eux qui, contrairement aux règlements particuliers établis par M. de La Roche, s'était muni d'une couverture

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ordinaires en verre; mais la fumée développée par la combustion étant trop abondante, venait bientôtobstruer les toiles metall igues et noircir le verre intérieurement. On dut donc renoncer à ces moyens

d'éclairage, et, comme on n'avait plus que quelques jours à travailler dans l'air comprimé, on continua à se servir des mêmes lampes que l'on avait employées avant l'accident; d'ailleurs on ne doutait pas qu'après le tcrrible exemple que les ouvriers venaient d'avoir sous les yeux, ils ne pris-

d'étoupe, se déplaça probablement pendant son sommeil, et mit le feu à ses vêtements; le feu se propagea avec rapidité; il était d'ailleurs activé parle courant d'au frais qui, partant de la machine soufflante, venait déboucher auprès du malheu-

sent toutes les précautions nécessaires dans le maniement de leurs lampes. Pour ce qui concerne l'aérage des travaux, aucune disposition particulière n'a été prise, parce qu'il était à supposer que la quantité d'air envoyée dans le puits par la machine soufflante aurait été plus que suffisante pour les besoins des travailleurs. Nous allons calculer quel était ce volume d'air.

reux ouvrier ; son camarade., placé à ses côtés, fut lui-même bientôt atteint par le feu; s'étant éveillé,

Nous avons vu que le cylindre de la machine soufflante avait intérieurement un diamètre de