Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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ASSOCIATION DE L'ARGENT
rant des corps avec lesquels il est combiné, ou bien de l'allier immédiatement avec le mercure, lorsqu'il est à l'état natif.. Remarques sur
l'hisioire de la fa-
On sait qu'autrefois pour forger le platine on
brication du pla- regardait comme indispensable de le combiner tine et du fer
forgé.
avec de l'arsenic ou du phosphore, que l'on ne pouvait l'en séparer ensuite qu'avec-beaucoup de difficulté : la suppression de ces corps auxiliaires a été un immense progrès qui, en permettant de
fabriquer les instruments de platine à un prix beaucoup plus bas, a puissamment contribué à l'avancement de la chimie. L'histoire de la niétallurg,ie du fer nous offre un fait inverse : pendant bien des siècles on a fabriqué le fer par la méthode directe, en le séparant de ses composés oxydé?. sans le combiner avec du carbone; mais ce
procédé, relégué aujourd'hui en un petit nombre de localités, a été remplacé presque partout par une méthode plus compliquée clans laquelle le fer, à l'état naissant, est combiné avec plusieurs centièmes de carbone, et forme un composé fusible, que l'on détruit péniblement par des élaborations ultérieures. Quoique ce procédé semble
vicieux en théorie, il n'en offre pas moins des avantages incalculables, car il a permis d'augmen-
ter la production dans des proportions énormes, avec une grande économie de combustible et de main-d'uvre et avec la Eicilité de traiter des minerais très-pauvres. Dans l'histoire de la métallurgie nous trouvons donc des faits qui semblent justifier la marche compliquée des méthodes actuelles
d'amalgamation, et d'autres faits, au contraire, qui témoignent en faveur de la possibilité d'opérer une simplification dans cette industrie.
467 L'emploi des réactifs alorurants dans le traite- Remarques sur AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
nient par voie humide des minerais d'argent a été ifuliits!,°aCat'iluen
inventé par Medina au seizième siècle, et s'est minerais établi en Amérique d'une manière pour ainsi dire gent' instinctive, sans que l'on ait été guidé par aucun principe scientifique. Plus tard, vers la fin du dixhuitième siècle, dans u ne petite contrée de l'Europe
qui a été le premier foyer de l'art des mines, on a jugé utile de traiter par le mercure des minerais dont la fusion était peu avantageuse. Là on a cru devoir aussi opérer la séparation de l'argent par un procédé dans lequel on faisait passer ce métal à l'état de chlorure , il est vrai sans s'en douter, au moins dans l'origine. Mais on a accéléré l'opération en faisant agir les corps auxiliaires sous l'in-
fluence de la chaleur. Ensuite, pour rendre plus rapide la réduction du chlorure, on a adjoint au mercure du fer métallique. Quant aux procédés qu'on a employés depuis en diverses localités, les uns se rattachent à la méthode américaine, dans laquelle des réactifs chlorurants dissous (du bichlorure de cuivre ou du perchlorure de fer) décomposent à la longue les sulfures argentifères les autres procédés sont des variantes de la méthode saxonne, dans laquelle on fait agir sur la matière argentifère portée à la chaleur rouge un mélange, analogue au précédent , de sel marin et de sulfate , d'où résulte du chlore gazeux : on comprend que l'on ait recours à la chlbruration quand il s'agit de minerais d'argent très-complexes, où le métal précieux se trouve engagé dans
des sulfures multiples; mais il n'est pas évident de prime abord qu'il y ait nécessité de chlorurer des minerais d'argent simples, tels que l'argent natif, sulfuré et même le sulfarséniure et le
d'ar-