Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)

ASSOCIATION DE L'ARGENT 534 le sulfure ou le chlorure d'argent contenu dans le minerai, on comprend que l'act'ion doit avoir lieu presque aussi bien que si l'on met un très-grand

excès de ce corps.

Nous devons faire remarquer un fait que nous Sulfure d'argent 11).éluctsuctir8beteilecirunelet verrons encore se répéter sans exception dans les chlorure par le nombreuses expériences dont il nous reste encore mercure.

rendre compte, et qui apparaît avec évidence dans celles que nous venons d'exposer : c'est que la faculté réductrice du, mercure est plus grande pour le sulfure d'argent que pour le chlorure. On sait que la réduction de cette dernière substance au moyen du mercure est trèsà

lente, surtout lorsqu'il ;l'y a pas d'eau, tandis que le simple contact du mercure suffit pour la réduction du sulfure; mais nous ne pensons pas que l'on ait assigné le rapport qui existe entre les rendements obtenus dans le même temps par l'amalgamation directe du chlorure et du sulfure d'argent : nos essais vont faire voir que ce rapport est assez élevé.

Considérons d'abord le cas où l'oxyde de fer Proportions de de sert de gangue et où le mélange soumis à l'aet chl°ru" Sulfure d'argent le rnalgation est amené à l'état de pâte demi-1iréduits par mercure dans le a ut.cle; nous trouvons que, toutes choses égales méme temps. d'ailleurs, le chlorure d'argent réduit est au

1:2,74. Considésulfure également réduit rons le cas où l'argile sert de gangue, toutes les autres conditions restant les mêmes, nous trouverons que la réduction du chlorure est à celle du sulfure :: 1:1,76. Ainsi, en exprimant la réducti-

bilité du chlorure par 1, n'y a une différence en faveur du sulfure d'argent exprimée, dans un cas par 1,74 et dans l'autre par 0,76. Tout ce que nous venons de dire se rapporte à des

AUX MINÉRAUX MÉTALLIRUES.

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résultats obtenus avec des produits artificiels. Peut- Expérience faite être que si l'on opérait avec des produits naturels, adva ndaetusrer

ces rapports subiraient des modifications : nous avons cru cette question assez intéressante pour tâcher de la résoudre au moyen de l'ex périence. Dans ce but nous avons soumis à l'amalgation pendant

cinquante heures deux mélanges composés chacun de io grammes d'oxyde de fer, 14 grammes de mercure et 5 grammes d'eau; l'un des deux renfermait 0g,100 chlorure d'argent naturel encore associé à de la gangue; l'autre renfermait og,100 sulfure naturel d'argent détaché de sa gangue. Voici les résultats que nous avons obtenus et que nous exprimerons en centièmes de la matière argentifère soumise à l'expérience. Argent obtenu par l'amalgamation du

chlorure d'argent naturel. I sulfure d'argent naturel.

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Ainsi, même dans le cas de produits argentifères Remarques sur naturels, le sulfure d'argent est bien pl us facilement " résultat' réduit que le chlorure; il y a même dans ce cas

une différence beaucoup plus considérable que celle observée dans l'essai exécuté avec des produits artificiels : nouvelle preuve, à notre avis, du rôle retardateur que peut jouer l'adhérence des produits argentifères a leurs gangues. En effet, le chlorure d'argent qui a servi à notre essai était naturellement engagé dans environ o,5oo de fer oxydé, tandis que le sulfure d'argent naturel était en écailles, mais sans mélange de gangue. Tandis que le premier n'a cédé que i/io de son métal, le second, dans les mêmes circonstances, en a cédé près des 2/5 : en sorte que ces deux rendements