Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)

592 Influence de la porphyrisation.

ASSOCIATION DE L'ARGENT AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

Les expériences faites sur l'ocre nous montrent

aussi que quand une substance est porphyrisée de façon que les grains en soient excessivement ténus et que leur surface ne présente point de rugosités, il n'y a point de perte sensible produite par l'influence de la gangue( i); car dans le mouve-

ment de rotation les particules n'exercent point alors contre le mercure de choc tendant à le diviser. Ce fait est assez important, car il montre que dans les usines où on ne manque pas de force

motrice naturelle, il peut être avantageux de pousser très-loin la pulvérisation des matières

que l'on soumet à l'amalgamation. Aussi la mouture très-soignée que l'on fait subir aux minerais de Freyberg avant de les charger dans les tonnes d'amalgamation offre l'avantage, non-seulement de faciliter l'extraction de l'argent, mais aussi de diminuer la perte en mercure. Influence de diLes agents .chimiques qui interviennent dans le :,ergrnet.s sur l'amalgamation, les sels que l'on ajoute peuvent non-seulement faire disparaître du mercure en le combinant avec un métalloïde, mais ils peuvent encore augmenter la perte mécanique en lui -faisant perdre une partie de sa fluidité, ou en facilitant sa divisibilité; la chaux nous en offre un exemple. Nous n'avons pas fait d'expériences spéciales sur ce sujet, mais nous avons remarqué fin(i) On a remarqué dans les usines d'amalgamation que la nature des gangues influe aussi sur la perte de mercure, par exemple que les gangues grasses ou plastiques font éprouver à cet agent une perte plus forte que les gangues maigres où siliceuses. Cette influence ne s'est point manifestée dans les essais ci-dessus que nous avons exécutés sur une petite échelle et dans des conditions qui ne sont pas tout à fait identiques à celles de la pratique.

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fluence qu'exerce le mélange avec le mercure d'amalgames autres que celui d'argent. Ainsi, dans certaines expériences où un peu de cuivre pouvait être réduit et s'amalgamer, le mercure argentifère était beaucoup moins fluide et adhérait davantage à la gangue. C'est aussi ce que l'on a observé en grand, et c'est là un des inconvénients inhérents à l'amalgamation des minerais cuivreux et plombeux, car le plomb produit aussi un effet analogue.

Application des résultats de nos recherches à l'examen critique des divers procédés d'amalgamation.

Maintenant nous allons appliquer les résultats des recherches que nous venons d'exposer à la discussion des phénomènes qui se produisent dansle traitement des minerais d'argent par le mercure nous allons indiquer les rectifications qu'il y a lieu de faire à l'explication de ces phénomènes, et les améliorations ou perfectionnements dont il nous paraît convenable d'essayer la réalisation en grand. D'abord nous devons rappeler sommairement les

caractères enéraux des principaux procédés d'amalgamation : nous commencerons par l'examen de la méthode saxonne, qui est beaucoup plus simple que le procédé américain, et dont les prin-

cipes théoriques sont depuis longtemps établis d'une manière à peu près irrévocable.

Examen des procédés se rattachant à la méthode saxonne.' Cette méthode se distingue par trois caractères CaractèresusenesseDtiels :

1° La chloruration de l'argent et l'amalgama-

nels de la niéthode saxonne.