Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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ASSOCIATION DE L'ARGENT
l'argent, on rencontre des obstacles qu'on ne parviendra à lever qu'au moyen d'essais exécutés sur une grande échelle. Nous devons mentionner ici des procédés d'aAmalgamation d" e"ivres n°i" malgamation qui s'appliquent à des produits ruéà argentifères tallurgiques argentifèreset qui dériventde la méSchemnitz. thode saxonne. Dans quelques usines de l'empire autrichien, notamment à Schemnitz en
on soumet à l'amalgamation des cuivres noirs qui contiennent 85 à 90 pour too de cuivre et 3 1/2 à 5 millièmes d'argent (i), avec du 'fer, de l'arsenic, de l'antimoine et du soufre. Ces produits provenant de la fonte de minerais de cuivre argentifères sont chauffés au rouge sombre dans un fourneau à réverbère et apportés incandescents au bocard, où On les pulvérise assez facilement. Ensuite on les grillaavecaddition de 7 à 9 pour loo de sel marin. Il est nécessaire pour un bon rendement que le grillage soit complet; il dure environ six heures; la masse doit prendre un aspect noi-
râtre et être formée en majeure partie d'oxyde noir de cuivre, sans mélange notable d'oxydule; mais il se produit un peu de chlorure de cuivre et l'argent s'y trouve sous forme de chlorure. Après (1) L'extraction par voie d'amalgamation de l'argent contenu dans les cuivres noirs et autres produits métallurgiques a été décrite dans plusieurs publications allemandes, notamment dans l'intéressant ouvrage de M. "Winkler que nous avons déjà cité et d'on nous avons extrait une grande partie des détails économiques concernant ces modes de traitement. Ces procédés, employés en Allemagne, sont peu connus en 'France, et comme ils sont remarquables par les difficultés que l'on doit surmonter, la description succincte que nous en donnons ici ne paraîtra probablement pas dépourvue d'intérêt.
Aux MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
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avoir été moulue, la matière est mise en amalgamation dansdes tonneaux rotatifs, avec du cuivre
sous forme de boules dans la proportion d'un demi-quintal métrique pour 6 à 7 quintaux de matière, et l'on y verse environ 4 quintaux d'eau
bouillante. Après une heure de rotation on y
ajoute 2 quintaux de mercure, et l'amalgamation dure environ seize heures, avec une vitesse de rotation de dix.huit à vingt tours par minute; ensuite les tonnes sont remplies d'eau et on les fait tourner pendant deux heures avec une vitesse qui n'est plus que de neuf tours par minute. L'amalgame est alors enlevé; mais comme il se sépare plus difficilement des résidus que dans l'amalgamation des minerais, après avoir séparé le premier dépôt d'amalgame, on remplit de nouveau les tonnes d'eau; puis, après une heure de rotation lente, on enlève une nouvelle portion d'amalgame, et on répète la même opération encore une fois : d'ailleurs le reste du travail a lieu comme à Freyberg (1). L'amalgame d'argent est très-pur,
grâce à l'emploi du cuivre comme réducteur du chlorure d'argent. Au contraire, si l'on s'était servi de fer, l'amalgame eût été très-cuivreux, vu que le muriate de cuivre contenu dans la masse aurait été réduit. Les résultats de ce traitement sont très-avan- Bons résultats de tageux ; ainsi la perte sur l'argent est seulement de ce procédé.
5 pour ioo , dont la moitié environ reste dans les (I) Les résidus de l'amalgamation contiennent 68 p. 100 de cuivre à l'état d'oxyde, que l'on ramène à l'état métallique par une fonte avec du charbon. L'eau de lavage contient aussi un pu de cuivre, qui est précipité par un lait de chaux, et l'hydrate ainsi obtenu est fondu avec les résidus.
'I'o,ncXTTII, 185o.
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