Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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ASSOCIATION DE L'ARGENT
fois sur deux soles superposées que lèche successivement la flamme d'un feu de bois. Ensuite on ajoute à i.000 parties de matte grillée 8o parties de sel marin et 120 parties de pierre calcaire pulvérisée. Puis la masse est imbibée d'eau, et après qu'elle a été intimement mélangée on la laisse en repos douze à quatorze heures, pendant lesquelles il se passe, suivant M. Winkler, des réactions un peu complexes : les sulfates de cuivre et de fer se changent, au contact du sel marin, en chlorures qui
tendent à chlorurer l'argent métallique. Cependant le carbonate calcaire réagit aussi sur les chlorures pour passer à l'état de chlorure de calcium, en dégageant de l'acide carbonique et précipitant des oxydes de fer et de cuivre. Mais le chlorure de calcium éprouve lui-même une double décomposition en présence du sulfate de soude qu'il ramène
à l'état de chlorure de sodium, en même temps qu'il se change en sulfate de chaux.
Après douze heures de digestion, la masse est desséchée, puis écrasée entre deux cylindres et pulvérisée sous des meules ; ensuite on la grille une seconde fois sans y rien ajouter. Dans cette nouvelle calcination s'achèvent la décomposition des sulfures d'argent et de cuivre, ainsi que la chloruration de l'argent. La chaux agit alors pour décomposer l'excès de sulfates ou chlorures de cui-
vre et de fer, qui plus tard occasionneraient une perte de mercure dans l'amalgamation, et produiraient aussi un amalgame cuivreux dont on évite la formation en faisant ainsi passer ces métaux à
l'état d'oxydes. Ce grillage, qui dure ordinairement deux heures et demie, touche à sa fin quand la masse ne dégage plus de vapeurs acides : l'ouvrier apprécie la marche de l'opération en prenant
AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
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une petite portion de la matière qu'il réduit en pâte, avec addition d'eau et de mercure. D'après l'aspect que prend ce métal, et d'après son degré de fluidité, il juge s'il y a encore des acides libres, ou si au contraire il y a excès de chaux : dans le premier cas, il ajoute de la pierre calcaire pulvé-
risée; dâns le second, il met un peu de matte grillée. Ensuite la masse est amalgamée à peu près de la même manière qu'à Freyberg, avec addition
de 20 p. 100 d'eau, 5o p. ioo de mercure et
16 p. Io() de plaques de tôle. Le chlorure d'argent est réduit par le fer; et le cuivre, qui est presque entièrement à l'état d'oxyde, ne peut se dissoudre dans le mercure : aussi l'amalgame d'argent est plus pur que celui de Freyberg , ce qui est dû à l'emploi de la chaux; les résidus, qui contiennent 42 p. ton de cuivre, sont moulés en pains, après qu'ils ont été mélangés avec to p. toc) d'argile; puis on les fond avec addition d'un peu de quartz, de chaux fluatée et d'anciennes scories, afin de
faciliter la fusion de la chaux sulfatée qui s'y trouve. Ce procédé d'amalgamation est beaucoup plus
compliqué que celui employé à Schemnitz en des vreuses donne des résultats Hongrie pour le traitement des cuivres noirs ai- mon a résuvItaantsta gentifères : les résultats en sont aussi moi ns par- geux que celle hits, car on perd ii à 12 p. ioo d'argent, dont d" cuiv'esn°1"' les trois quarts sont laissés avec les résidus cuivreux; chaque quintal de cuivre qu'ils fournissent en contient 0,00047. M. Winkler attribue cette
infériorité des résultats à ce que l'argent, sous forme de sulfure, est chloruré beaucoup plus dif-
ficilement que s'il est à l'état métallique ; mais cette circonstance n'a peut-être pas toute l'influence qu'il lui attribue, car ici les sulfures rné-