Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)
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ASSOCIATION DE L'ARGENT
procédé consiste à employer dans de certaines proportions un amalgame de cuivre, au lieu de mercure seul : on a pu ainsi réduire la perte sur le mercure à 9 onces par marc, c'est-à-dire à un et
un huitième du poids de l'argent obtenu, tandis qu'ailleurs elle estrarementinférieure à un et demi. D'ailleurs le traitement du minerai , qui est riche
de 2 à 3 millièmes, donne lieu à une perte en argent qui ne paraît pas dépasser 12 p. ioo, et c'est un bon rendement en Amérique. Le cuivre que l'on emploie ici concurremment avec le mercure et que l'on ajoute à la tourte vingt-quatre heures après
l'addition de sel marin, ne parait pas entraver les phénomènes qui déterminent l'amalgamation de l'argent, mais son action paraît ici avoir lieu dans des circonstances différentes de celles qui accompagnent l'action simultanée du fer et du mercure dans les usines de l'Europe. En effet à Freyberg et ailleurs le fer ou le cuivre sont employés en très-grand excès et de façon non-seulement à réduire le chlorure d'argent, mais encore à décomposer les portions restantes de perchlorures métalliques avec lesquelles il se trouve mélangé. A Guadalupe y Calvo les choses se passent autrement : le cuivre n'est employé que préalablement allié au mercure et en très-faible quantité. Il paraît que dans ce cas il n'exerce pas sur le bichlorure
de cuivre une décomposition assez avancée pour être nuisible. Mais aussi on a reconnu la nécessité
d'en limiter exactement la proportion: pour y parvenir, on détermine la teneur du minerai par un essai et l'amalgame que l'on emploie doit renfermer une proportion de cuivre égale seulement à 3o p. Io° du poids de l'argent contenu dans le minerai, ce qui fait, suivant la remarque de M. Du-
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AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
port, environ un atome de cuivre pour un d'argent. Cette proportion est faible comparativement à celle du sel marin qui est vingt fois plus forte ou égale à 4 1/2 p. Io° du poids du minerai. On conçoit aisément que le cuivre employé en aussi petite quantité et uni au mercure (1) puisse ne pas nuire à la séparation de l'argent, mais aussi la préservation du mercure est imparfaite, puisque l'on en perd encore un poids supérieur à celui de l'argent obtenu. Nous avons fait une expérience dans laquelle Expérience renous avons taché de reproduire autant que pos- dae vGeuaatiplruepceédyé 1
sible les circonstances qui ont lieu dans le traite- cary°. nient employé à Guadalupe y Calvo: nous avons mélangé ensemble les matières indiquées ci-des-
sous, et dont les proportions sont à peu près les mêmes qu'en grand, sauf la richesse en argent qui est beaucoup plus forte. Cangue quartzeuse. S clin Te d'argent artificiel.. Sulfate de cuivre cristallisé. Sel marin Mercure.
. .
20,00 1,00 0,8o 14,00 6,oa
Cuivre métallique dissous dans le mercure
o,3o
Pour avoir un ternie de comparaison, on a exécuté en même temps une expérience semblable, en s'abstenant d'y faire entrer du cuivre métallique. Le contact des matières a duré treize jours et il y a eu quarante-cinq heures de rotation. (1) La proportion de mercure employée est, comme dans le travail ordinaire du patio, égale à environ six fois le poids de l'argent contenu dans le minerai.