Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1850, série 4, volume 17)

656

assossinlor4 DE 'L'ARGENT

parait que cette méthode a été employée en Europe d'abord par M. Augustin , ingénieur du pays de Mansfeld, à l'usine de Gottesbelohnung : on y traite ainsi des mattes cuivreuses argentifères que l'on grille préalablement avec 1 1/2 à 2 p 100 de sel marin qui est ajouté seulement vers la fin Mémo traite ment appliqué

du grillage. D'un 'un autre côté, d'après une note manuscrite ,

nous devons la communication à l'obligeance de M. Pernollet , directeur des mines de Poullaouen , un procédé semblable serait pratiqué aussi depuis plusieurs années au Pérou, sous la direction de MM. Davelouis, Charron, .Érdman et Willemil qui s'en attribuent l'honneur. Pour diminuer la consommation du sel marin ,dans la chloruration de l'argent par voie sèche , ils n'ajoutent cette substance qu'à la fin, comme on le fait à Gottesbelohnung; ils emploient ensuite une solution de sel marin chaude et non entièrement saturée. Ils ont observé que la présence de sels

aux minerais (t ont

Laza

du

étrangers, de sulfates de fer, de cuivre ou de

Remarques sur ce procédé.

chlorures des mêmes métaux diminue la solubilité du chlorure d'argent dans le sel marin; aussi ils proposent , lorsqu'il y en a, de les décomposer par une addition proportionnelle de sulfure alcalin. Le haut prix du sel marin sur les plateaux de I ne paraît pas être un obstacle insurmontable à l'emploi de ce procédé, car la même solution peut servir indéfiniment. Néanmoins ce mode d'extraction ne nous paraît pas susceptible d'être appliqué à tous les minerais; car il en est dans lesquels la chloruration de l'argent est trèsdifficile à effectuer, même par voie sèche; ainsi nous avons montré que les minerais contenant

AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

657

beaucoup de sulfure de plomb sont dans ce cas : d'ailleurs la chloruration entraînera des frais d'au-

tant plus grands que les minerais seront plus

pauvres. Cependant il est très-probable que dans beaucoup de localités l'emploi du sel marin comme dissolvant du chlorure d'argent pourra fournir des résultats plus avantageux que l'amalgamation , soit ponde rendement en argent , soit en considération du prix de revient : nous avons donc jugé utile de faire quelques essais pour constater le degré de perfection auquel on peut atteindre par ce procédé. Nous avons pris diverses substances contenant i3Fae psé fri e: ceegré redu chlorure ou chlorobromure d'arent , et nous au de les avons mises en contact avec des solutions de sel marin d'abord nous avons déterminé au moyen d'une digestion plusieurs (bis répétée avec l'ammoniaque la quantité de chlorure d'argent qui était renfermée dans ces substances , et nous avons ainsi calculé la quantité de dissolution saline normale qu'il convenait d'employer. Nous sommes partis de cette donnée que Io° Marche suivie

gs

grammes d'eau dissolvent, à + 18° c., 36 grammes dans ces opéra

de sel marin, et acquièrent alors la propriété de "us. dissoudre 0g o88 de chlorure d'argent. Ayant formé

une liqueur titrée, nous en avons pris la proportion qui serait nécessaire pour dissoudre à la température de -I- 18° la quantité de chlorure d'argent contenu dans la substance à traiter ; mais comme nous l'avons employée à chaud et à une température voisine de , la solubilité du chlorure d'argent devenait alors plus que double de ce qu'elle est à la température ordinaire. La proportion de liqueur normale était donc deux

fois plus considérable que celle qui aurait été