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Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)

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GISEMENT ET FORMATION

DES MINERAIS DE MANGANÈSE DES PYRÉNÉES. 75

sition des feuillets schisteux, on voit la série des poches, tantôt s'allonger dans le sens de leur direction, tantôt les couper transversalement. Ici, comme à Vielle, les roches encaissantes ne sont nullement altérées. On voit seulement les schistes plus ou moins brisés le long des amas, puis recimentés par l'oxyde de manganèse. Il en est résulté une sorte de brèche qui passe, d'une part, au minerai proprement dit et, de l'autre, aux schistes simplement lardés de quelques filets minces d'oxyde noir. Le minerai lui-même est rarement tout à fait pur. Les cellules de l'oxyde caverneux renferment de l'argile jaune, ou des débris fins, plus ou moins terreux, du schiste encaissant. Aussi faut-il broyer et laver la presque totalité du minerai extrait, et

et comme les parois se rapprochaient aussi en

malgré ce la v age, il dépasse rarement le titre de 65°.

rection plus à l'Est, de nouveaux amas dans la commune voisine de Loudervielle , mais aucun

L'oxyde est d'un noir terne foncé, le plus souvent tendre et plus ou moins cloisonné. Cependant, on remarque aussi quelques morceaux compactes, durs et cristallins. Et cette cristallinité de quelques rognons ne saurait être invoquée contre l'origine purement acineuse du minerai, puisque souvent, comme à Lavoulte et à Privas, le fer oligiste aussi est le produit d'une source. Le minerai de Germ a, du reste, sauf sa moindre pureté, la même composition chimique que celui de Vielle. A l'extrémité occidentale du gîte, où le plateau incline fortement vers la vallée, on avait entrepris une galerie de niveau pour sonder les parties basses du dépôt. En ce point se montre une fente à peu près verticale , de 6o à 8o centimètres de largeur, complétement remplie de débris schisteux cimentés par le manganèse. Mais on fut arrêté par un resserrement, à quelques mètres de l'orifi,ce,

profondeur, on abandonna presque aussitôt le travail projeté.

A l'extrémité opposée, les fouilles faites à la surface semblaient être parvenues à la limite de l'amas ; mais comme les diverses poches d'un même district ne sont habituellement pas liées les unes aux autres, il était à présumer que, sur le prolongement de la zone déjà explorée, on retrouverait une série d'amas nouveaux. Effectivement des tranchées ont mis à découvert

quelques dépôts, tout à fait semblables, à 2 ou 3.000 mètres plus à l'est ; et entre deux, où nul travail n'a été entrepris, on en rencontrerait sans doute encore plusieurs autres. On connaît enfin, en poursuivant la même di-. d'eux n'a été exploité jusqu'à ce jour, pas plus que les dépôts des communes d'Azette et d'Adervielle entre les deux Nestes. 40

Minières de Soulan.

Les minières de Soudan sont situées dans la même montagne que celles de Vielle, mais à 3 ou

4 kilomètres vers l'Ouest, et à 6 ou 700 mètres au-dessus du fond de la vallée. Elles se trouvent sur une pente extrêmement roide, couvertes de bruyères et de rochers éboulés, immédiatement au-dessus du bourg de Soulan.

Ici encore le minerai remplit des fentes et des poches, dans le terrain schisteux brouillé, et forme

une série d'amas irréguliers, à la surface du sol. Ces amas sont plus nombreux et plus rapprochés que ceux des environs de Vielle et de Germ, et le