Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)
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GISEMENT ET FORMATION
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l'oxyde de plomb et la baryte ont dû, de préférence aux autres , passer à l'état de sulfure et de
sulfate, tandis que le zinc se présente plus souvent sous forme de calamine, surtout près du jour, où la puissance des agents sulfureux était déjà considérablement affaiblie. L'oxyde de fer a été quelquefois aussi trans-
formé en sulfure. J'en ai cité un axemple bien frappant dans mon mémoire sur les minerais de fer de Privas. On voit là clairement que l'oxyde rouge de fer a produit des pyrites sous l'influence de sources minérales sulfurées (Annales des mines,
4e série, t. VII, p. 368). Si le fer a été ainsi sulfuré après coup, à plus forte raison l'épigénie estelle probable pour les carbonates de plomb et de
baryte. Des émanations sulfureuses sont d'ailleurs encore si fréquentes aujourd'hui et nous sont aussi attestées si clairement dans les âges antérieurs par la formation de certains gypses, qu'il ne doit pas
paraître étonnant que le carbonate de baryte ait pu être transformé en sulfate, et les carbonates de plomb et de zinc en galène et blende.
Maintenant on peut se demander si la silice, le
Les matières mé-
teignes duNon. fer, le manganèse, la magnésie et la baryte ont tronais sont-elles ou non le produit d'infiltrations posiérieures ?
etc introduits après coup dans les terrains qui ,
,
nous occupent, comme les manganèses des Pyrénées, ou si au contraire les sources minérales mé-
tallifères ont été contemporaines du dépôt des terrains. Lorsque des substances étrangères traversent un terrain sédimentaire, sous forme de veines ou filons, il ne saurait y avoir à cet égard le moindre doute. Ainsi, lorsque M. Delanoue cite, dans l'arkose du Nontronais, des filons de baryte sul-
DES MINERAIS DE MANGANÈSE DES PYRÉNÉES. 91
futée, avec de la galène et de la blende, il est bien
évident que c'est là une formation postérieure, c'est-à-dire, d'après ce qui précède , le produit d'une source qui a traversé l'arkose , et il en est
de même du manganèse que l'on trouve, en
masses concrétionnées, dans les fissures du gneiss
et du calcaire magnésien. Cependant, comme non-seulement le silice, mais encore la baryte sulfatée viennent quelquefois se fondre dans la pâte même l'arkose , il ne serait pas impossible que des sources siliceuses et barytiques soient venues mêler, dès l'origine, leurs produits au dépôt purement mécanique , provenant des débris du terrain ancien. D'ailleurs le ciment, souvent kaolinique , des arkoses semble annoncer, dès cette époque, des sources d'acide carbonique. D'autre part , lorsqu'une matière minérale se trouve régulièrement intercallée , dans un terrain sédimentaire , sous forme de couches , d'amas continus ou de rognons uniformes, et que de plus on y trouve des fossiles bien conservés, on doit nécessairement supposer que ce dépôt appartient au terrain lui-même et s'est formé préalablement à toutes les assises qui le recouvrent aujourd'hui. Tels son les schistes cuivreux du Mansfeld ,les gîtes lenticulaires de la Voulte et de Privas, le minerai de fer manganésifère de Bessège et tant d'autres que Ion pourrait citer.Or il me paraît évident que, dans le terrain à jaspes, les masses siliceuses ,les rognons
de manganèse et les minerais de fer manganésifèves, qui. accompagnent ou remplacent les rognons
de manganèse, sont dans ce même cas. J'ajouterai même ici que les jaspes et le manganèse ne sont
pas uniquement dans ce terrain sous formes de rognons, mais que parfois aussi ils constituent des