Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)
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324 Composition chimique.
DES VOSGES.
SEEPENTINE
L'analyse dérnôtitre d'abord qüe ce mitiéral est bien de la chlorite; ce qu'il était nécessaire d'établir, car il a souvent été décrit comme mica. J'ai reconnu, du reste, que la chlorite analysée
n'était pas parfaitement pure; car, biên que les nodules que j'ai extraits me parussent entièrement
formés-de chlorite, je n'ai pas pu les attaquer compléternent par l'acide chlorhydrique, qui m'a donné un résidu de 36,97, lequel est supérieur à la teneur en silice trouvé pour les nodules dans l'attaque au carbonate de soude : en outre , cette siliée était légèrement colorée par de l'oxyde de fer, comme cela a lieu pour celle qui provient du
grenat, et de plus on peut voir que la perte au feu ainsi que la composition chimique sont un peu différentes de celles qui sont habituelles aux chlorites riches en magnésie (1); il est donc très-vraisemblable, d'après cela, que le pseudomorphose du grenat en chlorite n'avait pas encore eu lieu d'une manière complète.
.Jusqu'à présent on n'a pas signalé de ehrôme dari's la chlorite; comme elle ne peut provenir entièrement de la petite quantite de grenat mélangé, et que je n'ai pas eu de résidu de fer chrômé dans 1"attaque des nodules que j'ai analysés, je pense
treAa plus grande partie de l'oxyde de-ehrôme est -Combinée avec la chlorite, dans laquelle il rem-
place sans doute une ,quantité équivalente d'alumine; la présence de l'oxyde de arôme est d'ailleurs d'autant plus remarquable qu'elle n'est pas indiquée par la couleur de la chlorite. eoOrdinaireMent il n'y a pas de chaux dans la chlorite:(2)i;eependant les nodules ne font qu'une très-légère effervescence et seulement avec l'acide (1,2) Rarnmelsberg:Handworterbuch.Chlorite,p.155.
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erikeydrique; ils,ne sont donc pas mélangés de çebonate de chaux pur, et leur perte au feu consiste presque entièrement en eau. J'ai constaté d'un autre côté qu'en les attaquant par l'acide chlorhydrique, on n'obtenait que r ,35 de chaux; Kr conséquent une partie au moins de la chaux obtenue dans l'analyse appartient au grenat non
',,jprop mniit
pseudomorphosé.
Eu résumé, on voit que ces nodules du col, de Pertuis sont encore mélangés d'une petite' quantié de grenat, maïs que le chlorite qui a pseu-' domorphosé le grenat est une chlorite chr6 mi/ère et riche en magnésie dont la composition se rapproche de celle de Schwarzenstein (t). Si on admet que la composition du grenat du Actions col de Pertuis était identique à celle du grenat de quichimiquesd ont pro tnt Narouel duquel elle doit en tout cas différer assez le pseudomorphase. peu, il est facile d'expliquer le pseudomorph e du grenat en chlorite. 11 résulte, en effet, de la COIT1-
paraison des deux analyses du grenat et de la ehloriteque l'unité de poids du grenat a perdu 8,33
de silice-5,o6 d'alumine 3,89 d'oxyde de fer,-, 2,39 de chaux qui ont été successivement rem=âplacés par un poids égal consistant en 8,76 de magnésie-8,63 d'eau-1,39 de protoxyde de manganèse d'oxyde de chrôme; le cinquième environ du poids du grenat, consistant en silice en chaux, en oxyde de fer et même en alumine,,
a donc été éliminé, et il s'y est substithé:ede poids égaux d'eau et de magnésie ;-:lapAs échange, la densité et la dureté du grenatàvaient' diminué, sa structure cristalline et ses autres propriétés s'étaient complétement modifiées, et il était transformé en chlorite. (1) Dufrénoy: Minéralogie, t. III, p. 514.