Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)
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IDES VOSGES.
SEBYEINTINE
Serpentine rouge-marron du Goujot.j
la proportion du grenat mélangé' ou it petite.
J'ai analysé également une serpentine du Goujot,
42,26
Chaux. Magnésie (par différence).
o,8o 38,90 9,42
Perte au feu.
Somme.. . Composition
de la serpentine commune.
._.cu plus
grenats microscopiques qui y seraient disséminés, comme on serait porté à le croire , puisqu'on y Observe des grenats rouge-marron ; cette couleur brune ou rouge qui est commune dans la serpen-
représentant le type le plus habituel de cette localité qui est une serpentine rouge marron veinée de vert, contenant des grenats tantôt rougeâtres et tantôt verdâtres. Elle renfermait Silice. Alumine un peu chrômifère. Et oxyde de manganèse. . Protoxyde de fer
tine résulte donc, ainsi que je l'ai dit antérieurement, de l'état d'oxydation et de combinaison du fer.
La serpentine du col de Pertuis contient beaucoup d'oxyde de chrûme, et il est probable qu'une partie de cet oxyde provient de l'attaque d'un peu de fer chrômé qui était mélangé dans sa pâte ; la serpentine du Goujot en contient seulement des
1,51
7,11
ioo,00
Si On compare les analyses de ces deux serpen-
tines du col de Pertuis et du Goulot, on voit qu'elles diffèrent très-peu entre elle, et qu'elles
s'accordent même avec les analyses des autres serpentines communes analysées précédemment par
MM. Nuttal , Vogel , Seilweizer et Jackson (i). Leur teneur en silice est à peu près celle de la serpentine noble et du chrysotil. Leur teneur en alumine est un peu supérieure à celle de ces minéraux, ce qui est dît à la présence d'un peu de grenat; les deux analyses précédentes démontrent donc que la pâte de la serpentine grenatifère n'est pas plus riche en alumine que celle de la serpentine non grenatifère, et que par conséquent l'alumine s'est concentrée dans les nodules de grenat. (1) Rammelsberg Handworterbuch, et Hausmann. Mineralogie, p. 845.
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La faible teneur en alumine de la serpentine rouge-marron du Goujot démontre que sa couleur rouge-marron ne saurait être attribuée à des
traces, et on trouve d'ailleurs un peu de chrome dans toutes les variétés de serpentine des Vosges quelle que soit leur couleur ; il est même probable que cela a lieu généralement pour toutes les serpentines communes. La teneur en oxyde de fé r est plus grande que
celle de la serpentine noble; elle est, du reste, la même dans les deux serpentines, et c'est assez remarquable; car la première est vert noirâtre (Once ,
tandis que la deuxième est rouge verdâtre clair. Quoiqu'il n'y ait pas de chaux dans la serpentine pure, on conçoit facilement que la serpentine commune, et surtout la serpentine grenatifère , puisse en contenir un peu qui provient soit dg grenat, soit du carbonate de chaux mélangé. En résumé, il importe d'observer que ces deux serpentines, qui diffèrent beaucoup par leur couleur et par leur aspect, ont cependant une composition chimique qui est à peu près la même pour toutes les deux et qui diffère très peu de la corn-