Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)
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350 ASSOCIATION est vraisemblable que chacun d'eux a pu se former à des époques différentes; cependant j'ai remarqué
que lorsqu'ils sont réunis dans un même filon, la serpentine noble est à la salebande, tandis que la némalite , la brucite et le carbonate de chaux sont. généralement à la partie médiane; en sorte qu'ils se sont développés après la serpentine noble. Le carbonate de chaux coupe le plus souvent tous les autres filons, et il doit appartenir surtout à l'époque actuelle : il en est à peu près de même du ch rysoti I, comme l'a fait remarquer M. de Léonhard.
La serpentine noble ayant une teneur en silice égale à celle de la serpentine commune, je suis porté à croire qu'elle ne résulte pas seulement d'une
infiltration comme le carbonate de chaux bien plutôt d'une sorte de sécrétion , et qu'elle s'est répandue le long des fissures de la serpentine dans les vides desquelles elle a en quelque sorte été exprimée. Il importe de remarquer que dans les veines et dans les filons qui traversent en tous sens la serpentine, et qu'on doit regarder comme le résultat des infiltrations et des sécrétions qui ont eu lieu dans la roche , la chaux montre des affinités bien distinctes de celles de la magnésie ; ainsi elle s'est emparée à peu près exclusivement de l'acide carbonique et elle a formé du carbonate de chaux tandis que la magnésie s'est au contraire combinée avec la silice, et a formé, avec un peu d'oxyde de fer, la serpentine noble et le chrysotil. La némalite et la brucite ne se sont d'ailleurs produites qu'accidentellement, et quand il y a eu excès de magnésie relativement à la silice : la do-. lomie est de même une exception très-rare. Le fer chrômé et oxydulé,, la pyrite deler ne
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se sont pas développés dans des filons, mais ils sont disséminés dans la ,serpentine commune et dans le
grenat, soit irrégulièrement, soit en veines.
Dans la serpentine, de même que dans les laves et dans les roches auxquelles on attribue une origine ignée, la pyrite de fer résulte vraisemblablement des infiltrations qui ont eu lieu à travers les pores de la roche. D'après une publication récente de M. Bischof, le fer chrômé et le fer oxydulé auraient, de même que lapyrite, une origine aqueuse. Quant à la chori te, elle est, soit en petits filons, soit en nodules isolés; mais elle n'est généralement
pas associée avec les filons de serpentine noble desquels il vient d'être question. Il en est de même du diallage dont le gisement est mixte, et qui s'est développé tantôt suivant des espèces de filons dont les contours ne sont pas bien limités, et tantôt dans la serpentinecommune. La chlorite et le,diallage ont d'ailleurs une teneur
en silice très-différente de celle de la serpentine commune, ce qui ne doit pas surprendre, puisque la chlorite est de formation postérieure, et que le diallage s'est surtout développé suivant des filons. Le grenat a cristallisé au milieu de la serpentine commune qui constitue la masse principale de la roche et aux dépens de laquelle la plupart des minéraux qui précèdent se sont formés. L'analyse a
démontré qu'il a la même teneur en silice ;. et d'après son mode de gisement, je pense qu'on doit le regarder comme contemporain de cette roche. Il
est bien remarquable que le grenat ait la
même teneur en silice que la serpentine dans laquelle il a .cristallisé; ce résultat rappelle ceux que j'ai déjà obtenus dans l'analyse de la <limite