Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1850, série 4, volume 18)

EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE 448 du cliiauffeur,, de M. Louis Termoz et de,-Iges' vrier'S, les-renseignements les plus sincères':,ef'lêsry:E

plus précis, et je retrouvai, chez le chaudronnier qui avait été appelé à la remplacer, intacte et clans l'étai où l'avait laissé l'explosion, la chaudière à vapeur trop promptement enlevée.

Cette chaudière, l'une des plus petites de la quatrième catégorie (5oo litres de capacité), était de forme cylindrique, de irn,25 de longueur et orn,70 de diamètre, à fonds légèrement bombés, en cuivre rouge laminé de om,004 d'épaisseur. Elle était établie depuis dix ans et autorisée par arrêté du préfet, du 3o août 1844, sans cepen-

dant que toutes les clauses de la permission

eussent été remplies.

Placée comme l'indique le plan ci-joint (Pl. 1), clans une petite pièce attenante alatelier et formant le rez-de-chaussée d'une maison habitée à cinq étages , elle était uniquement employée comme calorifère et servait à échauffer par sa vapeur un cylindre ou tambour en cuivre;:de mètre de diamètre et to de longueur, et les piles de deux presses. à bras lm'formées chacune de qua-

EN CUIliE. 449 OU iatm.,85 pour l'une des soupapes , et de 1k,078

2atm*,044 pour l'autre. Elle était munie dim sifflet d'alarme, d'un manomètre à air libre dont la colonne de mercure ne s'élevait habituellement qu'a 25 ou 3o centimètres, et d'un tube indicateur en verre indiquant le niveau de l'eau intérieure. Le massif du fourneau était contigu au mur mitoyen de la cour de la maison voisine, au lieu d'en être séparé par un espace vide d'au moins o'",50 de largeur comme le prescrivent les règlements et comme le rappelait l'arrêté de permismion ; la ligne d'eau n'était pas tracée sur les parois du fourneau; les soupapes de sûreté n'avaient pas été réglées et poinçonnées; enfin , l'instruction ministérielle destinée à guider le chauffeur n'était affichée ni dans le local de la chaudière ni dans aucune partie de l'établissement. L'alimentation de cette chaudière se faisait d'ail-

leurs au moyen d'une pompe à bras donnant o.,37 par coup de piston, suffisante par conséquent pour subvenir à la dépense d'une surface de

chauffe de in",75, et prenant son eau dans une

torze_ tables creuses rectangulaires en fer, de orn,66

hache en bois, d'une capacité de 28o litres,

de large sur im,io de long et orn,o15 d'épaisseur. Elle n'avait jamais subi d'épreuve à la presse hydraulique, mais, sauf quelques rares moments

qu'on avait soin de toujours tenir pleine.

où le robinet de la prise de vapeur était fermé, elle fonctionnait à échappement libre. Elle portait

deux soupapes de sûreté, l'une et l'autre deorn,042 de diamètre, chargées, par l'intermédiaire de leviers, de poids qui m'ont été présentés après l'accident et qui équivalaient, y compris le poids des clapets et la pression des leviers, à une charge directe par centimètre carré de l'orifice, de ok,878

C'était dans ces conditions que fonctionnait l'appareil avant l'accident : il était loin, comme le montrent les détails précédents, d'être complétement en règle; mais, par le fait seul de l'usage auquel il servait et de l'existence des appareils de sûreté dont il était muni , il ne devait inspirer aucune appréhension, si le chauffeur préposé à la conduite du feu et à l'alimentation d'eau avait soin de ne pas perdre de vue son tube indicateur et de maintenir le niveau de l'eau dans la chaudière 'à