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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE

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projection; elles 'ont recouvert-en partie le ein' feur qui se trouvait au point cl, et que la comme lion plutôt que- le choc avait renversé. J'ai représenté (liË. 4) la section de la chau-

dière par un plan perpendiculaire à l'axe, après l'explosion; la déchirure du cylindre (fig. 5) était aussi droite que si on l'eût coupé à la cisaille; elle occupait à peu près le milieu de la feuille de cuivre laminé, qui avait été porté au rouge et dont le métal, par suite de ce recuit, offrait beaucoup plus de ductilité que celui du cintre supérieur de la chaudière. Ses bords présentaient sur toute sa longueur un écartement uniforme de 3 à 4 centimètres; elle se prolongeait, enfin ,'sur chacun des deux fonds par une simple fissure irrégu2

Hère et oblique de [5 à 20 centimètres de long. Des batitures d'oxyde, suite inévitable du coup de feu que la chaudière avait subi, se détachaient de la feuille de cuivre déchirée , mais l'épaisseur du métal n'en était nulle part sensiblement diminuée : tout semblait démontrer qu'avant la soirée de l'accident l'appareil était en bon état d'entretien, et qu'aucun autre assaut de cette nature ne l'avait affaibli.

J'ai eu beaucoup de peine à faire comprendre au chauffeur Duvernet qu'au moment de son réveil il aurait dû retirer le feu du fourneau de la chaudière et bien s'abstenir d'alimenter. Il a été coupable de négligence en s'endormant, mais c'est

surtout à son impéritie qu'a été dû l'accident; lui seul heureusement, en a été victime, et ses ,

brûlures l'ont retenu huit jours au lit. M. L. Termoz est condamnable de ne s'être pas rigoureusement conformé aux prescriptions de sa permission, et d'avoir employé une chaudière

EN CUIVRE.

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qui, avec une épaisseur de tôle de seulement (pour un diamètre de o-,7o) et salis avoir subi d'épreuve légale, fonctionnait avec des soupapes chargées pour une pression de plus d'une atmosphère et demie. Son excuse est aussi dans son inexpérience, d'autant plus naturelle qu'il n'est propriétaire de son établissement que depuis cinq mois. Il a mis, du reste, le plus grand empressement à accomplir , pour sa nouvelle chaudière, toutes les prescriptions de l'ordonnance du 22 mai 1843. Cette chaudière était déjà munie de tous., les appareils de sûreté voulus ; elle a été essayée et timbrée, le 3o juin, pour la pression d'une atmosphère trois quarts , et ses soupapes réglées et poinçonnées pour la même pression ; son fourneau a été reconstruit à o,50 de distance .du mur mitoyen dela maison voisine, et la ligne audessous de laquelle ne doit jamais s'abaisser le niveau da l'eau de la chaudière a été tracée sur ses parois extérieures. J'ai, en conséquence, l'honneur de proposer d'user d'indulgence et de n'exercer aucune poursuite ni contre le propriétaire de l'établissement ni contre son chauffeur. 4 millimètres.